Algérie

Les huit défis : éléments pour un débat Le défi économique et social (1)



Des sommes importantes ont déjà été engagées dans les programmes de réalisations des infrastructures. Cependant, les problèmes majeurs de notre nation sont toujours là, aussi profonds, aussi graves, non résolus.
Notre économie est de plus en plus volatile, vulnérable et dépendante, toujours sous perfusion des hydrocarbures. Nous vivons quasi exclusivement de l'exportation des hydrocarbures appelés à s'épuiser dans un avenir que nous ne pouvons repousser trop loin.
Le chômage des jeunes est toujours là, c'est la plaie majeure de notre pays, avec la corruption.
La population, majoritairement urbaine désormais, vit dans des villes que nous voyons devenir des dépotoirs et nos services publics (transport, éducation, santé..) ne cessent de se dégrader, malgré des budgets en augmentation. Il faut, également, noter que chaque dinar investi dans la construction d'infrastructures appelle dans le futur les dépenses de plusieurs dinars pour le fonctionnement, la maintenance et autres coûts d'exploitation des réalisations.
Autrement dit quand on investit des milliards de dollars dans la construction aujourd'hui, on impose aux générations futures des dépenses de plusieurs milliards seulement pour maintenir et faire fonctionner ce qui a été construit. Lorsque nous parlons de 286 milliards $ d'investissements en 2010-2014, nous ne parlons pas d'une épargne réalisée sur des revenus permanents renouvelables à partir de notre travail ou notre développement technologique, mais d'extraction en quelques années d'un patrimoine non renouvelable que la nature a mis des centaines de millions d'années pour constituer.
C'est aussi l'équivalent de 2,6 millions de barils à exporter chaque jour. À cela, il faut ajouter les barils à exporter pour couvrir le déficit du budget de fonctionnement et ceux qu'il faut extraire pour répondre à la demande intérieure.
Il a fallu retirer 28,5 dollars de chaque baril exporté en 2009 pour couvrir les dépenses de fonctionnement. Ce chiffre est passé à 38 dollars en 2010 et 70 dollars ne 2011. Autrement dit, avec un prix de baril inférieur à 70 dollars nous ne pourrons plus couvrir la totalité des dépenses ordinaires et il ne restera pas un seul dinar pour le budget d'équipement !
Qui peut se donner le droit d'utiliser plus de la moitié des réserves en quelques années sans consulter le peuple et sans en débattre dans des institutions libres et performantes ' N'est-ce pas piéger l'avenir des générations futures '
À jeudi prochain pour la suite de notre analyse. Entre-temps débattons sur les meilleurs moyens d'avancer vers un avenir de progrès et de prospérité pour tous les Algériens.
À la tentation du pessimisme, opposons la nécessité de l'optimisme !
A. B.


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