Algérie

Les Houthis renforcent leurs positions



Dimanche et lundi, 43 éléments houthis ont été tués dans des bombardements aériens sur les lignes de front au sud de la ville, ont indiqué des sources de l'hôpital Al-Alfi à Hodeida. Ces victimes portent à 483 le nombre de morts, dont onze civils, dans la province de Hodeïda.Plus de cinquante personnes, dont des civils, ont été tuées en deux jours de bombardements au sud de la ville d' El Hodeïda, dans l'ouest du Yémen, où le mouvement Ansar allah (Houthis) a renforcé ses positions, ont indiqué hier plusieurs sources, notamment militaires, hospitalières et des témoins. Dans la ville, cible d'une offensive des forces gouvernementales, les éléments houthis ont creusé des dizaines des tranchées, ont rapporté des témoins cités par des agences. Ils ont également établi des positions «défensives» en barrant les routes avec des blocs en béton et des conteneurs, selon ces sources. Les Houthis ne cessent d'acheminer, à la faveur de la baisse des combats autour d'El Hodeïda, des renforts tout comme les forces gouvernementales, selon des sources militaires. Ces préparatifs militaires ont précédé le retour lundi de l'émissaire de l'ONU, Martin Griffiths, à Sanaa où il espère obtenir un accord du mouvement houthi pour épargner la ville de Hodeïda et son port, essentiel pour les importations de produits alimentaires et l'acheminement de l'aide humanitaire. Dimanche et lundi, 43 éléments houthis ont été tués dans des bombardements aériens sur les lignes de front au sud de la ville, ont indiqué des sources de l'hôpital Al-Alfi à Hodeïda. Selon des sources militaires, les positions des Houthis à Zabid, al-Tuhaita et Beit al-Faqih, trois villes au sud de Hodeïda ont été particulièrement visées par l'aviation de la coalition menée par l'Arabie saoudite qui intervient depuis 2015 contre les rebelles au Yémen. Près de Zabid, trois civils ont été tués et quatre autres blessés dans un raid aérien de la coalition visant des véhicules militaires des rebelles, ont indiqué des sources médicales. Des témoins ont précisé que le véhicule des victimes a été touché alors qu'il circulait près d'un convoi des Houthis. A l'ouest d'Al-Tuhaita, huit autres civils, dont quatre enfants, sont morts dans un tir de roquette attribué par des habitants aux rebelles. Des sources médicales ont confirmé ces morts tandis que les habitants ont précisé qu'une maison avait été détruite par le tir. Ces victimes portent à 483 le nombre de morts, dont onze civils, dans la province de Hodeïda depuis l'intensification de la campagne militaire le 13 juin. Blocs de bétons, tranchées: les rebelles Houthis ont entrepris des préparatifs à Hodeïda dans l'hypothèse d'un assaut des forces progouvernementales sur cette ville stratégique de l'ouest du Yémen, tandis que l'ONU s'efforce de décrocher une accalmie durable, ont rapporté des résidents de cette cité portuaire. Tranchées creusées par dizaines dans les principales avenues de la ville, blocs de bétons dressés ailleurs et conteneurs barrant d'autres rues. Les témoignages recueillis par téléphone auprès de plusieurs habitants de la ville visée par une offensive des forces progouvernementales abondent.
Des préparatifs militaires similaires ont été observées sur des routes reliant Hodeïda à d'autres villes de la province aux mains des Houthis, d'après des témoins. Selon des sources militaires, à la faveur de la baisse actuelle des combats autour de Hodeïda, rebelles et forces progouvernementales ne cessent d'acheminer des renforts. Ces préparatifs militaires se poursuivent alors que l'émissaire de l'ONU, Martin Griffiths, est revenu à Sanaa lundi, où il espère obtenir un accord des rebelles pour éviter des combats à Hodeida et son port, essentiel pour les importations de produits alimentaires et l'acheminement de l'aide humanitaire. Ravagé par la guerre, le Yémen, un pays pauvre de la péninsule arabique, dépend des importations pour 90% de ses besoins en nourriture, et 70% de celles-ci passent par Hodeïda. M. Griffiths a indiqué la semaine dernière à la radio des Nations unies qu'il y avait une proposition sur la table consistant à impliquer l'organisation internationale dans la gestion du port de Hodeïda. Cette option signifierait que les Houthis cèdent le port mais gardent le contrôle de la ville. Elle a été rejetée avec force par les Emirats arabes unis, un pilier au sein des forces progouvernementales, et par le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, qui siège à Aden (sud). La coalition anti-rebelles ne cesse d'accuser les Houthis d'utiliser le port pour introduire des armes en provenance d'Iran, ce que Téhéran dément, et de menacer la navigation en mer Rouge. La pause décrétée par les Emirats dans les opérations militaires autour de Hodeïda n'a par ailleurs pas empêché la poursuite de bombardements au sud de la ville.


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