Ils ont d’ailleurs clairement exprimé, dans une lettre adressée à Bensalah, leur refus de souscrire à une vision qui est loin de trouver des solutions aux problèmes du pays. Les porte-parole des deux syndicats se sont interrogés sur le devenir des propositions formulées par les différents intervenants ' «Seront-elles traduites en texte de lois par l’Exécutif actuel '», se sont demandés les deux syndicats. Pour les hospitalo-universitaires, il est impératif de faire un diagnostic avant de traiter une situation quelle que soit sa nature. De quoi souffre notre pays ' C’est la question qui aurait dû être posée, selon ces deux syndicats qui pensent que le pouvoir politique actuel ne veut pas prendre à sa juste mesure l’ampleur de la rupture et du manque de confiance entre le peuple et ses gouvernants.
«La démarche qu’on nous propose tend à nous faire croire que le mal qui ronge l’Algérie depuis plusieurs décennies est dû à l’inadaptation des textes et des lois de notre pays. Faux !», se sont-ils écriés. De l’avis de ces syndicats, l’Algérie possède des textes progressistes qui n’ont rien à envier aux grandes nations démocratiques. «Que ce soit les textes régissant le fonctionnement des pouvoirs judiciaires ou législatifs, la liberté de la presse écrite et audiovisuelle, les droits de l’homme, pour ne citer que ceux-là, ce n’est pas tant leur contenu qui pose problème que le fait que le pouvoir politique en fait litière à chaque fois qu’il le peut», notent les hospitalo-universitaires.
L’Algérie, pour eux, manque cruellement de débat, de contre-pouvoir, de liberté de sa presse écrite et audiovisuelle, d’hommes nouveaux avec une vision nouvelle et non pas d’une manœuvre qui s’apparente à l’application d’un baume sur une jambe de bois. «Faisons comme si de rien ne s’était passé, oublions et recommençons tout, mais avec toujours les mêmes hommes, les mêmes réflexes et le même système, telle semble être la vision actuelle de nos dirigeants», regrettent les syndicats qui proposent de mettre fin aux fonctions de l’Exécutif actuel et de le remplacer par un gouvernement de transition qui se contentera de gérer les affaires courantes et d’installer une commission qui réfléchira aux voies et moyens à même de sortir notre pays de l’immobilisme dans lequel il s’est engouffré depuis des années.
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Posté Le : 09/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nabila Amir
Source : www.elwatan.com