Algérie

Les hospitalo-universitaires durcissent le ton Après trois jours de grève des enseignants en médecine



Les hospitalo-universitaires durcissent le ton                                    Après trois jours de grève des enseignants en médecine
L'année commence mal pour le secteur de la santé l Les hospitalo-universitaires menacent de recourir à une grève illimitée l La commission consultative sur la pénurie de médicaments a été installée hier, sans les syndicats du secteur, qui dénoncent l'exclusion.
Après une année 2011 chaotique pour le secteur de la santé, marquée par une effroyable pénurie de médicaments et plusieurs mouvements de grève, 2012 s'annonce rude. La colère gronde dans les rangs des 4500 hospitalo-universitaires que comptent les 13 CHU du pays. Après trois jours d'une grève largement suivie, aucune de leurs revendications n'a été satisfaite. Demande d'installation d'une commission d'enquête indépendante sur la pénurie de médicaments, amélioration des conditions de travail et révision du régime indemnitaire. En vain. La tutelle les a, pourtant, conviés dans la soirée de lundi à une réunion de travail. «Nous nous sommes réunis avec le chef de cabinet et le secrétaire général du ministère, leur seul souci n'était pas de répondre ou d'étudier nos doléances mais seulement d'aboutir à un gel de la grève, ce qui pour nous était hors de question», explique le professeur Djidjeli, président du Syndicat national des hospitalo-universitaires.
Une telle réaction n'est pas étonnante au vu de la principale revendication que pose le syndicat : des réponses et des solutions immédiates à la question de pénurie des médicaments. «La tutelle parle de mafia et de surfacturation pour justifier la pénurie de médicaments. Logiquement, elle devrait donc avoir recours à la justice et apporter de vraies solutions à cette question. Mais rien n'a été fait», souligne le professeur Djidjeli, qui estime qu'il est tout à fait normal de demander que la lumière soit faite sur cette problématique.
Le recours à une grève illimitée n'est pas exclu
Les trois jours de la grève des hospitalo-universitaires, entamée dimanche dernier, qui a mobilisé plus de 80% des professeurs, des docents et des maîtres-assistants des différents CHU du pays, n'auront presque servi à rien, à voir la réaction du ministère. Mais ces médecins contestataires sont loin de s'avouer vaincus pour autant.
Le conseil national du syndicat doit se réunir demain pour statuer sur la marche à suivre afin de faire aboutir ses revendications. La colère semble monter d'un cran et la détermination aussi. «Les médecins du mouvement n'excluent pas le recours à une grève encore plus longue, voire à une grève illimitée ou à des actions de protestation dans les jours qui viennent, mais c'est le conseil national qui statuera jeudi», précise encore le président du syndicat.
Le bras de fer entre la tutelle et les enseignants en médecine s'annonce dur étant donné que le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires ne compte pas renoncer à la protestation tant que toutes ses revendications ne seront pas satisfaites et tant qu'il n'aura pas compris «où sont passés les 2 milliards de centimes dédiés à l'importation de médicaments».


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