Algérie

Les hospitalisations explosent



La situation sanitaire de plus en plus inquiétante! Le nombre de contaminations est en train d'exploser, les hospitalisations aussi! «3 600 personnes sont admises dans les services Covid-19», a révélé, hier, le professeur Lyès Rahal, directeur général de l'Institut national de santé publique (Insp) et membre du Comité scientifique chargé du suivi et de l'évolution de la pandémie de Covid-19 en Algérie. Ils ont doublé en l'espace d'une semaine puisqu'ils étaient de 1 500 il y a de cela 7 jours. C'est dans la capitale que la pression se fait le plus sentir avec 600 hospitalisations «officielles». Pour le moment, seules 38 personnes testées positives au coronavirus sont en soins intensifs. Mais, selon les médecins exerçant sur le terrain, les unités de réanimation commencent, elles aussi, à être saturées, notamment au niveau de l'Algérois. Les prochains jours risquent d'être de plus en plus difficiles, surtout que les citoyens ne semblent pas avoir encore pris conscience du danger. Ils continuent d'ignorer les gestes barrières, notamment le port du masque, pourtant toujours obligatoire. Un relâchement qui s'annonce fatal. Les choses peuvent vite dégénérer, d'autant plus que de nouveaux cas du variant Omicron ont été détectés en Algérie. «Deux ressortissants algériens, venus de France et du Royaume-Uni, ont été testés positifs au variant du coronavirus Omicron, ce qui porte à quatre le nombre de cas confirmés, jusqu'ici en Algérie», a indiqué, dimanche soir, l'institut Pasteur d'Alger dans un communiqué. D'autres cas de ce «mutant» doivent certainement être en circulation. Vu le fort taux de propagation de l'Omicron, 2e plus contagieux au monde, les contaminations vont certainement atteindre des records, comme c'est le cas en France et dans d'autres pays d'Europe. Néanmoins, ce n'est pas ce «mutant» qui inquiète les spécialistes mais bien le Delta. «Le premier danger reste toujours le Delta, un variant très meurtrier», estime, par exemple, le professeur Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d'immunologie et chef de service du Laboratoire central à l'hôpital de Rouiba. «Nous sommes en pleine phase ascendante du Delta, ce qui va être accentué par l'arrivée d'Omicron, considéré comme le variant le plus contagieux, parmi tous les virus respiratoires», a-t-il signalé, hier, lors de son passage à l'émission L'Invité de la Rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne. Comme le professeur Djenouhat, les autres experts mettent en garde contre le variant indien, qui reste le plus meurtrier, du fait qu'il s'attaque directement au système respiratoire.De plus, il accentue la demande sur l'oxygène médical, ce qui finit par provoquer des pénuries de ce produit vital. On a pu voir ses dégâts lors de la troisième vague. Le Delta, qui reste le variant le plus répandu dans le pays, risque de nous refaire vivre le même cauchemar qu'à l'été dernier. Cela est d'autant plus vrai que la digue immunitaire demeure encore très fragile avec moins de 15% de la population totalement vaccinés. Or, ces «antidotes» ont prouvé leur efficacité contre ce variant, réduisant notamment les formes graves et les hospitalisations.
Le gouvernement vient de rendre obligatoire le pass vaccinale pour l'accès à certains endroits publics. «Il s'agit, dans une première étape, des stades et des lieux de déroulement des manifestations et des compétitions sportives, des salles de sport, d'infrastructures sportives et de piscines, des espaces et lieux accueillant les rencontres, séminaires et conférences, des salles de cinéma, théâtres, musées, espaces et lieux de spectacles», souligne le gouvernement. «Le pass vaccinal sera également exigé dans les espaces et les lieux de célébration de cérémonies et événements à caractère national et local, des salles, salons et foires d'exposition, des salles des fêtes et des hammams», ajoute-t-il. Ce passeport vaccinal devrait être élargi, dans les prochaines semaines, à d'autres lieux à forte concentration humaine. Est-ce suffisant pour pousser les Algériens à se faire vacciner' En tout cas, ils n'ont pas d'autres choix pour continuer à vivre normalement et éviter un retour à la case départ...


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