Algérie

Les hors-la-loi



Les hors-la-loi
Sevrés de leur leadership durant la guerre froide, les Américains reviennent à la charge avec leur jeu de « justiciers» du monde. Les fameuses chasses à l'homme qui s'achevaient par des pendaisons ont fait place aux rapts, voire même aux liquidations physiques.Parallèlement aux massacres des civils à coups de drones en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen, on est passé à des scènes plus osées : la chasse à la «Rambo». Cette semaine, deux opérations ont été enregistrées. En Libye, le commando «Force Delta » a kidnappé Abou Anas al-Libi (49 ans), membre présumé d'Al-Qaïda accusé d'avoir joué un rôle dans les attentats de 1998 contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie. Lundi, il était détenu à bord d'un navire de guerre de l'US Navy, où il a été interrogé sans avocat sur les opérations d'Al-Qaïda. Selon le département de la Défense, il est fait prisonnier «dans le cadre du droit de la guerre», dans un endroit sûr à l'extérieur de la Libye et sera transféré à New York pour son procès. Si cette opération avait réussie, en Somalie, en revanche, le commando chargé de kidnapper Mohamed Abdulkadir, un Kenyan d'origine somalienne et commandant en chef d'Al-Shabab, a échoué, et le commando américain a dû battre en retraite au bout d'une heure. «Ces opérations en Libye et en Somalie envoient un message fort au monde pour indiquer que le Etats-Unis ne ménageront aucun effort pour demander des comptes aux terroristes, peu importe où ils se cachent ou depuis combien de temps ils ont pu échapper à la justice», a déclaré le secrétaire à la défense américain Chuck Hagel. Son porte-parole a annoncé de nouvelles opérations. Et si ce ne sont pas les enlèvements, on se contentera des sabotages. Au Venezuela, le président Nicolas Maduro a annoncé l'expulsion de la chargée d'affaire étatsunienne, Kelly Keiderling, et deux autres diplomates, à Caracas, Elizabeth Hunderland et David Mutt, qui ont 48 heures pour quitter le pays pour avoir encouragé des actes de sabotage. Selon l'universitaire français, Jean Ortiz : «Une vaste campagne de déstabilisation économique et politique est engagée, assez semblable à celle que connut le Chili de Salvador Allende : sabotages électriques, économiques, violences de rue, organisation de pénuries de produits de base, d'une spéculation tous azimuts». Il y aurait eu aussi un projet d'assassinat du président Maduro. «L'avion présidentiel est resté récemment cinq mois en France pour révision. Il est revenu au Venezuela avec une fuite de carburant et «un problème sur une aile». Des anomalies (sabotages ') détectées par la Sécurité et les techniciens vénézuéliens. Un porte-parole d'Airbus a répondu à Caracas que l'avion avait été effectivement révisé en France mais qu'Airbus «ne s'occupe pas de la maintenance.» Le feuilleton Rambo reprend.


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