Algérie

Les hôpitaux sous pression



La rapide circulation du variant Omicron n'a pas tardé à impacter les structures de santé. L'affluence y est grande au niveau des consultations Covid-19 alors que le nombre des patients hospitalisés a dépassé les 4 000. Si on ne parle pas encore de saturation, beaucoup de services sont déjà débordés. C'est le cas au niveau des CHU de la capitale et de quasiment toutes les grandes villes.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le scénario était autant redouté que prévisible. A mesure que la courbe des contaminations au Covid-19 se rapproche du pic, la pression sur les structures de santé s'accentue.
Dans la quasi-totalité d'entre elles, l'affluence des malades est beaucoup plus importante au niveau des consultations Covid-19 au moment où le nombre des hospitalisés connaît une hausse, dépassant les 4 000 patients.
Au regard de la forte pression, ne sont éligibles à une hospitalisation que les patients présentant des difficultés respiratoires, les autres sont traités en ambulatoire. Il s'agit pour les gestionnaires des structures de santé de ne pas encombrer les services et de ne les réserver qu'aux patients nécessitant une réelle assistance. En l'espace de deux semaines, les consultations ont quasiment doublé et le nombre des cas confirmés également. Le Dr Mohamed Yousfi, chef du service des maladies infectieuses au sein de l'établissement hospitalier de Boufarik, décrit une situation «préoccupante» avec une forte pression sur le service.
Il explique en effet que «c'est en train d'augmenter de manière très rapide en termes de consultants surtout en raison de l'Omicron qui fait certes moins de formes graves mais plus de contaminations. Conséquence : le nombre des PCR faites chaque jour augmente et les consultations aussi et au niveau du service on est au deux tiers des capacités d'hospitalisation avec des malades contaminés au Delta qui nécessitent de l'oxygène. On a eu un décès hier (Ndlr samedi) et un autre ce matin». Il ajoute qu'«il y a de celà quinze jours, on faisait une vingtaine de consultations, maintenant on atteint la centaine par jour.
Il y a encore le Delta en circulation ce qui explique les formes graves et d'un autre côté l'Omicron qui contamine des familles entières même si c'est des formes simples ou modérées mais ces formes lorsqu'elles touchent des malades chroniques peuvent être sévères. On ne fait pas assez de dépistage mais il y a des cas un peu partout, notamment dans le monde du travail». Même scénario au niveau du CHU Mustapha-Pacha où sont actuellement hospitalisées 128 personnes, toutes nécessitant une assistance respiratoire.
Le nombre des décès est également élevé puisque, au quotidien, 5 à 7 personnes décèdent des suites des complications. Le CHU a dû ouvrir une unité d'urgence oxygénothérapie pour accueillir davantage de patients. Au niveau de l'établissement hospitalier de Zéralda, la situation est quasi identique puisque le taux d'occupation des lits est de 91% avec 53 lits sur 60 occupés et une saturation à 100% du service réanimation. Au CHU de Beni Messous, 136 patients sont hospitalisés et les responsables de cette structure ont déjà mobilisé neuf services pour la prise en charge des patients nécessitant une hospitalisation.
Le ministre de la Santé avait été catégorique : pas question de renvoyer des malades sous prétexte de la surcharge des hôpitaux. Leurs gestionnaires sont appelés à s'adapter en ouvrant chaque fois que cela est nécessaire de nouveaux services pouvant accueillir les patients en attendant que cette quatrième vague baisse d'intensité.
N. I.


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