«Les hôpitaux réalisés en préfabriqué ne répondent plus aux exigences de l'heure»

Plusieurs hôpitaux réalisés en préfabriqué ne répondent plus aux exigences de l'heure, a indiqué jeudi à Alger Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé. Le ministère a recensé 42 hôpitaux réalisés en préfabriqué durant les années 1980. Plusieurs de ces structures ne correspondent plus aux exigences de l'heure, a affirmé Boudiaf, qui répondait aux préoccupations des membres du Conseil de la nation en séance plénière.Il a ajouté que son département «avait chargé un bureau d'expertise pour la réalisation d'une étude sur ces structures et élaborer une stratégie pour le classement de ces établissements en vue de leur restauration». Le ministre a rappelé que cette opération a déjà concerné 14 anciens centres hospitalo-universitaires, tout en indiquant que l'Etat a «engagé des fonds pour la réalisation de 9 nouveaux CHU conformes aux normes internationales, dont 5 seront bientôt lancés à Alger (Staoueli), Tizi Ouzou, Tlemcen, Constantine et Ouargla».La durée de réalisation de ces structures qui seront gérées dans le cadre d'un partenariat étranger est de 3 à 4 années, a-t-il ajouté. Il est à rappeler que la réalisation et l'équipement des centres hospitaliers universitaires (CHU) à Alger, Constantine, Tlemcen et Tizi Ouzou ont été confiés à quatre entreprises étrangères. Les entreprises en question ont été retenues selon les meilleurs standards internationaux, a précisé Abdelmalek Boudiaf, au cours de la cérémonie de notification aux entreprises chargées de la réalisation de ces nouveaux CHU d'une capacité de 500 à 700 lits.Conjuguée à la réalisation de six autres nouveaux CHU à Béchar, Ouargla, Laghouat, Adrar et Sidi Bel Abbès, «cette opération permettra de disposer d'espaces de formation modernes dans les grandes villes universitaires dont les villes du Sud», a affirmé le ministre. Elle «permettra aussi d'arriver progressivement à trouver une solution durable au problème de la rareté des cadres médicaux spécialisés dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux», a estimé Boudiaf.«Cette formule permettra d'assurer la création de pôles hospitaliers performants et de qualité, tant en matière de conception que dans le domaine de la gestion», a-t-il ajouté, qualifiant l'opération de «pierre angulaire» d'une mutation profonde des modalités de gestion des infrastructures hospitalières et de la qualité de l'offre médicochirurgicale parallèlement à la formation des futures générations de médecins. Cette opération rentre dans le cadre de l'amélioration du service public de santé.