Algérie

Les hôpitaux à nouveau submergés par les cas de Covid-19



La relative trêve n'aura été que de courte durée. Après une légère tendance à la baisse, la cadence des contaminations au coronavirus repart à la hausse. Les services dédiés à la prise en charge des patients positifs affichent de nouveau complets dans beaucoup de wilayas. A la veille du début de la seconde phase de sortie du confinement, le pire est à craindre. Le chef des services des maladies infectieuses à l'EPH de Boufarik avertit : les équipes médicales, épuisées, risquent de ne plus pouvoir y faire face.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Les spécialistes l'avaient bien dit : l'épisode épidémiologique est loin d'être terminé. Après une relative accalmie, les échos émanant des services dédiés à la prise en charge des personnes atteintes du Covid-19 sont inquiétants.
Un grand nombre de ces services se retrouvent à nouveau assaillis par les patients, et les lits restés jusque-là vides sont à nouveau occupés par des cas confirmés et nécessitant une hospitalisation dans de nombreuses wilayas. C'est le cas au niveau de l'établissement hospitalier de Boufarik. Le chef de service des maladies infectieuses est formel : depuis la fin du Ramadhan, la tendance est à nouveau haussière.
Le Dr Mohamed Yousfi assure qu'au niveau de son établissement, le service des cas suspects pour femmes est complet. Idem au niveau de Blida .Il s'agit pourtant de services qui n'étaient jusque-là occupés qu'à moitié de leurs capacités. Comment expliquer cette situation '
Pour le chef de service des maladies infectieuses de l'EPH de Boufarik, l'explication est en ne peut plus claire : la hausse du nombre des contaminations est directement liée aux comportements qui ont commencé à apparaître fin Ramadhan avec le phénomène des commerces à rideaux baissés et qui se sont poursuivis les jours de l'Aïd avec les embrassades sans aucun respect des mesures barrières. Résultat : depuis plusieurs jours déjà, l'Algérie assiste à l'apparition de «cloches » qui font qu'au lieu que la courbe amorce une descente, elle reste en plateau avec l'apparition régulière de clusters, qui ne constitue pas, selon le Dr Yousfi ,une seconde vague. Faut-il s'en inquiéter à la veille du début de la seconde phase de sortie du confinement ' Pour le chef de service des maladies infectieuses, le confinement ne peut être éternel et la sortie est « inévitable », tant au plan sanitaire qu' économique. À ce stade, dit-il, il faudra apprendre à vivre avec le virus.
La problématique, affirme-t-il, se situe au niveau du respect des mesures qui doivent accompagner ce déconfinement. Si ces dernières ne sont pas respectées, le résultat est immédiat et les répercussions sont énormes. Il évoque la grande fatigue et le surmenage chez les équipes médicales qui sont sur le front depuis le mois de mars avec ,dit-il ,un grand risque : celui de voir le système de santé s'effondrer face à l'ampleur de la tâche.
N. I.


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