Algérie

Les hôpitaux à nouveau paralysés avec un taux de participation de 75%, selon le SNPSP Santé publique


Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) ne décolère pas. Il a décidé d'entamer son mouvement de protestation de trois jours, initié hier et qui prendra fin demain. Joint hier au téléphone, le président du SNPSP, Lyes Merabet, a affirmé que son syndicat «est satisfait du taux de participation moyen de 75% pour le premier jour de débrayage qui a touché l'est, le centre, l'ouest et le sud du pays». Il a, en outre, déclaré que la grève s'est déroulée dans «des conditions normales», mis à part «deux incidents majeurs qui ont été enregistrés dans les wilayas d'El-Bayadh au sud-ouest et d'Oum El Bouaghi à l'est du pays». Au niveau de l'EPSP d'El Bayadh, «le directeur de l'établissement a menacé les grévistes de retenues sur salaires. Il a procédé également à des réquisitions, se mettant ainsi en faux avec la loi».
Concernant le deuxième incident qui a eu lieu à l'EPH d'Aïn El Beida (Oum El Bouaghi), le président du SNPSP a indiqué que «l'administration a procédé à un arrachage brutal de tous les documents, affiches et communiqués publiés par le syndicat, et interdit l'affichage des communiqués par les adhérents pour dénoncer la grève».
Le président du SNPSP a tenu à préciser que ces actes «malsains» ont été commis par ces administrateurs afin de «casser la grève et intimider les protestataires». Des attitudes dont l'objectif est «de rompre le débrayage, a-t-il dit. Lyes Merabet a aussi indiqué que «le syndicat ne va pas laisser passer cet acte sans réagir, car les travailleurs ont le droit de protester et de demander leurs droits socioprofessionnels».
Les urgences et le service minimum assurés
Le président du SNPSP a insisté sur le fait que «les urgences et le service minimum sont assurés à travers tous les établissements en grève».
Dans son communiqué rendu public, le SNPSP a indiqué que «dans le respect des décisions du conseil national du SNPSP, médecins, dentistes et pharmaciens de santé publique, il a été décidé d'entamer une grève de trois jours, à savoir les 22, 23 et 24 avril, pour dénoncer le non-respect, par le ministère de la Santé, des accords négociés et des engagements pris depuis mars 2011 pour le règlement de l'ensemble des revendications socioprofessionnelles des praticiens, ainsi que de réitérer l'attachement des praticiens médicaux à leur plate- forme de revendications».
Et d'ajouter que le SNPSP prend acte de l'absence de réaction de la part de la tutelle depuis le dépôt du préavis de grève du 14 avril, en violation avec les dispositions de la loi 90-02 du 6 février 1990 qui oblige l'employeur à provoquer des réunions de conciliation avec le partenaire social et de discuter, le cas échéant, les modalités du service minimum.
En outre, le SNPSP tient à préciser que les établissements de santé concernés par le mouvement de grève sont principalement, les EPSP (polycliniques, centres de soins de proximité, PMI, unités de médecine scolaire et universitaire, Services de d'épidémiologie et de médecine préventive). Toutefois les EPH ou hôpitaux de santé publique en dehors des CHU et des EHS ne sont pas concernés par ce débrayage.
Le président du SNPSP a ajouté que «les difficultés auxquelles font face, par moments, les services hospitaliers, notamment les urgences, en rapport avec le manque de médicaments et de vaccins, pourraient être à l'origine de la réapparition de certaines maladies déjà éradiquées.
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