Algérie

Les honoraires sont trop chers !


Les honoraires sont trop chers !
Si l'on se réfère au dernier décret régulant le coût des consultations médicales chez un médecin généraliste ou spécialiste dans le secteur privé, l'on peut affirmer qu'en dépit d'un seul praticien, aucun praticien ne le respecte, a affirmé un cadre de la CNAS à Relizane.Ce dernier précisera, en outre, que ce facteur a constitué une réelle entorse dans la finalisation de la clause avec les praticiens qui ont refusé le remboursement sur la base des 50 DA comme fixé par le décret. «Néanmoins, a-t-il ajouté, nous avons consenti des efforts et revu à la hausse le seuil du remboursement à 300 DA pour les généralistes et à 600 DA pour les spécialistes, mais en dépit de ces efforts, les spécialistes ont refusé d'adhérer alors que moins de 100 généralistes ont signé la convention.Ainsi, les médecins agréés après avoir prêté serment pour offrir des soins gratuits en cas de besoin ne semblent plus se soucier de la noblesse de leur profession puisque leurs exigences sont loin de veiller sur cette vertu». Hormis un seul praticien, les coûts des prestations chez les généralistes oscillent entre 300 et 600 DA.Du coté des spécialistes, ils dépassent chez certains les 1500 DA. Si pour des avertis, ces tarifications imposées différemment ne reposent sur aucune assise réglementaire, les concernés les justifient par l'évolution de l'inflation en appelant à la révision du dit décret. «Je pense qu'en l'état actuel, il est inadmissible d'offrir des prestations à 50 DA», a lancé un médecin en ajoutant : «Je comprends les difficultés des patients, notamment ceux non affiliés aux caisses d'assurances mais nous, aussi, nous avons des charges».Pour le directeur de la Santé et de la Population (DSP) à Relizane, le problème de ces tarifs a toujours été revendiqué par la base. Quoi qu'on soit sensible à ce phénomène, nous ne disposons d'aucun mécanisme pour le contrôler, a-t-il dit. «Si l'on arrive à fixer une tarification honorable unifiée et adaptée avec le service du praticien privé (tarif de jour, tarif de nuit et le tarif du déplacement), l'on apportera un sérieux apport aux établissements publics de santé», a souligné le DSP en ajoutant : «Les tarifs exagérés par les médecins privés contraignent souvent les malades à recourir aux EPH et EPSP en supportant les souffrances des files d'attente».Ces tarifs peu supportables par les malades ont eu, selon des connaisseurs, leurs impacts sur le citoyen qui s'est orienté soit vers la médecine traditionnelle, soit à l'auto-médicamentation ou à la «roqia» avec tout ce que cela pourra engendrer comme risque sur la santé publique. Pour le cas exemplaire du Dr Boucheria, le problème est d'ordre déontologique. «J'ai prêté serment et je veille sur ce serment», a-t-il dit en ajoutant : «J'ai grandi pauvre et je tiens à être à coté de cette frange de la population».Il a ajouté un détail important qui l'aurait marqué : «Alors que nous étions petits, mes frères et moi, notre père a été emprisonné et condamné à mort et durant ce temps les coiffeurs et les épiciers de notre quartier se disputaient pour nous offrir gratuitement tout ce dont nous avions besoin», a-t-il rappelé en concluant : «Je suis médecin et je dois apporter le bonheur à mes patients, ça me réconforte et c'est important pour moi».


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