Les hommes plus que les noms...

A la lumière des constations, il convient pour nos techniciens, (la responsabilité de la faiblesse de notre football n'incombe pas uniquement à l'entraîneur national), de faire une petite lecture analytique de ses statistiques et bien d'autres, puisque nous n'avons pas voulu vous ennuyer avec les menus détails. Il faut être clair et éviter de se leurrer ou de tromper une opinion publique qui ne comprend pas toujours les dessous et les travers d'un sport plus compliqué que les autres. Nous sommes allés en Afrique du Sud, à nous de tirer les conclusions qui s'imposent! Nous avons des joueurs, modestes par rapport au niveau de l'élite mondiale, ayant eu une formation physique, technique et tactique inadéquate. Donc, avec des victoires, des ratages, ou des défaites, la sélection algérienne depuis l'arrivée du Bosnien Vahid Halilhodzic aura bien rempli son contrat avec au passage une organisation impeccable et un esprit de gagneur chez bon nombre de joueurs. On a beaucoup parlé depuis l'intronisation du coach Halilhodzic à la tête des Verts, de l'effectif sélectionné avant de commencer le tour des groupes. Limité pour les uns en quantité et dans certains postes, pas de renfort de qualité et une certaine frayeur face à des adversaires qui ont mis le paquet, avec des joueurs vieillots et rescapés. Ils s'en sont bien sortis, donnant un certain plus à l'équipe dans sa conquête de l'Afrique. Toutes les frayeurs furent dissipées au vu du parcours de la CAN-2013. Avec une organisation de jeu impeccable qui a optimisé les qualités techniques et athlétiques de chaque joueur. Et même si des noms ne font pas l'unanimité autour du giron des Fennecs, ils ont été bien utilisés là où ils ont bien servi. Plus que les noms, Halilhodizc a réussi à greffer un état d'esprit de gagneur avec des joueurs qui comptent par leur service à l'équipe et non par leur technique individuelle. C'est à notre avis la plus grande qualité de la formation algérienne qui s'est qualifiée pour l'Afrique du Sud. Quoi qu'il en soit, quoi qu'il advienne dans les matchs qui restent dans cette édition, la sélection algérienne aurait marqué cette épreuve et ses éliminatoires. Mais au fait et dans un contexte aussi particulier y a-t-il vraiment des équipes qui soient capables de survivre au-delà des aspirations de leurs supporters et des objectifs tracés ' A quoi peuvent-elles vraiment ressembler surtout quand il s'agit de jouer pour le titre continental et qu'en face les adversaires se donnent également les moyens et nourrissent les mêmes ambitions. Quoi qu'il en soit, avec le titre ou non, l'histoire les jugera avec beaucoup de reconnaissance et de gratitude, notamment pour tous ceux qui ont pu apporter un plus au football algérien

F. C.