Algérie

Les hommes de Saâdani mis à l'écart



Les hommes de Saâdani mis à l'écart
La majorité des cadres du parti semble satisfaite de ces choix et entend soutenir encore le SG pour mener à terme sa mission.Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, soutenu par une majorité des membres du comité central, poursuit l'opération d'assainissement du parti du FLN et d'effacer les traces de la gestion chaotique de son prédécesseur, selon de nombreux cadres du parti.Juste après les législatives du 4 mai dernier, Djamel Ould Abbes a opté pour le mouhafedh et élu de Tizi Ouzou, Saïd Lakhdari, pour le très convoité poste de chef de groupe parlementaire en remplacement du député de Tébessa qui a été imposé par Saâdani. Un poste jusqu'alors occupé par Tahar Khaoua, devenu ministre des Relations avec le Parlement ; poste qu'il réoccupe dans le gouvernement Tebboune.La seconde surprise viendra avec la désignation de quatre élus du parti comme vice-présidents de l'Assemblée nationale (le bureau de l'APN en compte neuf) pour seconder son président, Saïd Bouhadja. Il s'agit d'El-Hadj Laieb, élu de Batna, pressenti initialement, selon diverses sources, pour briguer la présidence de l'APN, de Hadjoudj Abdelkader, élu d'Oran, de Mohamed Messaoudja, élu député dans le Sud et enfin de Djamel Bouras, élu de la communauté à l'étranger (France).Cette opération, a affirmé un élu du parti contacté par Liberté, porte l'empreinte exclusive du secrétaire général qui a, a cependant précisé notre source, consulté les nouveaux parlementaires avant de choisir les élus pour les vice-présidences et les commissions du Parlement. Et notre source d'ajouter que dans ses choix, le secrétaire général a tenu compte de critères et de paramètres qui plaident pour la réhabilitation du parti. Suivant les avis des élus consultés par Djamel Ould Abbes, le choix s'est porté sur "le sang neuf", "le sang propre", "les militants qui ne traînent pas de casseroles", selon les termes de notre interlocuteur. Notre source précisera encore que les quatre vice-présidents cumulent chacun au moins quinze ans de militantisme au sein du parti.Fort de son soutien "d'en haut" et d'une majorité du comité central, Djamel Ould Abbes dispose d'une marge de man?uvre pour mener à terme l'entreprise de "réhabilitation du FLN" afin de l'expurger "des intrus et des opportunistes", comme on désigne les non-militants promus sous le règne d'Amar Saâdani.Ce qui explique le retour de Tahar Khaoua à la tête du département des relations avec le Parlement qu'il avait quitté sous la pression de Saâdani et du groupe parlementaire du parti présidé par Mohamed Djemaï, après un long forcing qui a eu raison du même Tahar Khaoua, désigné auparavant à ce poste par Belkhadem, alors SG du parti.La majorité des cadres du parti semble satisfaite de ces choix et entend soutenir encore le SG pour mener à son terme sa mission. Une délicate mission qui consiste à effacer les traces de ses prédécesseurs, notamment Belkhadem et Saâdani. Aussi, Ould Abbes donne-t-il l'assurance de céder sa place une fois sa mission achevée.Djilali B.


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