Nous allons évoquer maintenant l'histoire de ce peuple, voir comment il a contesté le message de Dieu apporté par le Prophète Sâlih ; nous allons voir comment il s'est rebellé et quel a été le châtiment de Dieu, et comment le prophète Sâlih et ceux qui ont cru ont été sauvés. Nous avons vu, plus haut, que les Thamûd étaient d'origine arabe et qu'ils ont succédé aux 'Âd ; ils n'ont cependant pas tiré des enseignements de l'histoire de ces derniers. C'est pourquoi leur Messager leur a dit : «Adorez Dieu.Pour vous, pas d'autre divinité que Lui. Certes, une preuve vous est venue de votre Seigneur ; voici la chamelle de Dieu, un signe pour vous. Laissez-la donc manger sur la terre de Dieu et ne lui faites aucun mal ; sinon un châtiment douloureux vous saisira. Et rappelez-vous quand II vous fît succéder aux 'Âd et vous installa sur la terre.Vous avez édifié des palais dans ses plaines, et taillé en maisons les montagnes. Rappelez-vous donc les bienfaits de Dieu et ne répandez pas la corruption sur la terre «comme des fauteurs de trouble» (7, 73-74). En d'autres termes : Dieu vous a fait succéder aux 'Âd afin que vous méditiez ce qui leur est arrivé et que vous ne suiviez pas leur exemple, et il vous a donné ces terres où vous bâtissez des palais.«Creusez-vous habilement des maisons dans les montagnes '» (26, 149), c'est-à-dire qu'il a fait de vous des artisans et des bâtisseurs habiles ; rendez-Lui donc grâce en Lui vouant un culte exclusif sans rien Lui associer et en oeuvrant pour le bien. Si vous ne le faites pas, attendez-vous donc au châtiment douloureux et sévère. C'est pour cela que Sâlih les exhorta en ces termes ; «Vous laissera-t-on en sécurité dans votre présente condition ' Au milieu de jardins, de sources, de cultures et de palmiers aux fruits digestes ' Creusez-vous habilement des maisons dans les mon¬tagnes ' Craignez Dieu donc et obéissez-moi. N'obéissez pas à l'ordre des outranciers, qui sèment le désordre sur la terre et n'améliorent rien.» (26, 146-152)Il leur a dit aussi : «Ô mon peuple, adorez Dieu. Vous n'avez point de divinité en dehors de Lui. De la terre II vous a créés, et II vous l'a fait peupler» (11, 61) ; c'est-à-dire que c'est Dieu qui vous a créés et vous a fait sortir de la terre et II vous l'a assujettie en mettant à votre disposition tout ce qu'elle contient comme cultures et fruits.C'est Lui le Créateur et le Nourricier et c'est Lui donc qui mérite d'être adoré à l'exclusion de tout ce qui est en dehors de Lui. « Implorez donc Son pardon, puis repentez-vous à Lui. Mon Seigneur est bien Proche et II répond toujours (aux appels).»(11, 61) Ils lui répondirent : «Ô Sâlih, tu étais auparavant un espoir pour nous» (11, 62) ; c'est-à-dire que nous te considérions avant cela comme quelqu'un d'intelligent et de réfléchi et maintenant tu viens nous appeler à délaisser ce qu'adoraient nos pères et nos ancêtres pour te suivre dans ton adoration d'un Dieu Unique qui n'a pas d'associés ' «Nous interdirais-tu d'adorer ce qu'adoraient nos ancêtres '»Cependant, nous voilà bien dans un doute troublant au sujet de ce à quoi tu nous invites.» (11,62) Il leur répliqua : «Ô mon peuple ! Qu'en pensez-vous ' Si je m'appuie sur une preuve évidente émanant de mon Seigneur et s'il m'a accordé, de sa part, une miséricorde, qui donc me protégera contre Dieu si je Lui désobéis ' Vous ne ferez qu'ac-croître ma perte » (11, 63). Sâlih fait ici preuve de bienveil¬lance et de douceur en les invitant au bien.En effet, il leur a dit : "Qu'en dites-vous si vraiment ce que je vous dis et ce à quoi je vous appelle est la vérité venant de Dieu ' Quelle sera votre excuse auprès de Dieu et qui vous sauvera de Son châtiment alors que vous me demandez d'abandonner mon aposto¬lat ' Certes, je ne puis délaisser ma mission car c'est un devoir et une obligation. Si je m'en détournais, personne ne saurait me protéger du courroux de Dieu. C'est pourquoi je continuerai à vous appeler à Dieu et à vous prêcher la bonne parole jusqu'à ce que Dieu tranche entre nous. Ils lui dirent aussi : «Tu n'es qu'un possédé J» (26, 153) ; «Tu n'es qu'un homme comme nous» (26, 154). Ils le défièrent ensuite en ces termes : «Apporte donc un prodige, si tu es du nombre des véridiques» (26, 154). Ils lui demandèrent donc un miracle confirmant la véracité de sa mission. Il leur répondit ; «Voici une chamelle : à elle de boire un jour convenu, et à vous de boire un jour. Et ne lui infligez aucun mal, sinon le châtiment d'un jour terrible vous saisira.» (26, 155-156) ; «Certes une preuve vous est venue de votre Seigneur : voici la chamelle de Dieu, un signe pour vous.Laissez-la donc manger sur la terre de Dieu et ne lui faites aucun mal ; sinon un châtiment dou¬loureux vous saisira.» (7, 73) ; «Nous avions apporté aux Thamûd la chamelle qui était un (miracle) visible : mais Us lui firent du tort.» (17, 59) Les exégètes ont rapporté à ce sujet que les gens de Thamûd étaient réunis un jour dans leur cercle de réunion lorsque Sâlih vint les exhorter à croire en Dieu l'Unique et à prendre garde car leur entêtement ne les mènerait qu'à la perte. Ils lui dirent alors que s'il faisait émerger de tel rocher qu'ils lui indiquèrent une chamelle avec des caractéristiques précises, ils croiraient en lui. Ayant pris leur engagement en ce sens, Sâlih s'isola dans son oratoire et se mit à prier et à invoquer son Seigneur pour qu'il réponde à leur exigence.Dieu accepta sa demande et exauça son invocation en faisant surgir du rocher choisi par les Thamûd une chamelle conforme à leurs exigences. En voyant ce prodige et cette preuve irréfutable, beaucoup de gens crurent en lui, mais la plupart persistèrent dans la négation et l'égarement. «Mais ils lui firent du tort », c'est-à-dire qu'ils nièrent les signes de Dieu et refusè¬rent de voir la vérité manifeste. C'est pour cela que leur Messager leur dit : «Voici la chamelle de Dieu, un signe pour vous.»(7, 73) ; Sâlih magnifia la chamelle et l'anoblit en l'attachant à Dieu comme lorsqu'on dit «la maison de Dieu » ou « 'Abdullâh » (le serviteur de Dieu). « Un signe pour vous», c'est-à-dire une preuve de la véracité de ce que je vous apporte. «Laissez-la donc paître sur la terre de Dieu, et ne lui faites aucun mal ; sinon un châtiment proche vous saisira.» (11, 64)Ordre leur fut donc donné de laisser la chamelle paître là où elle le désirait et s'abreuver à la source un jour sur deux en alternance avec eux. On rapporte ainsi que les Thamûd faisaient toujours leurs provisions en eau pour le jour consacré à la chamelle. On rapporte aussi que le lait que donnait la cha¬melle leur suffisait amplement pour tous. C'est pour cela qu'il a dit : «À elle de boire un jour convenu, et à vous de boire un jour» (26, 155) ; «Nous leur enverrons la chamelle, comme épreuve » (54, 27) ; c'est-à-dire pour voir s'ils vont croire aux signes de Dieu ou les rejeter.(A suivre)
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Posté Le : 23/06/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R C
Source : www.lnr-dz.com