Algérie

Les hippomobiles reviennent



Malgré l'arrêté d'interdiction du wali et les nombreuses saisies et mises en fourrière opérées par les services de police, les citoyens ont remarqué, depuis quelques jours, un retour progressif des véhicules hippomobiles à travers les artères de la ville notamment au niveau des quartiers populaires et dans la périphérie.

Bloquant la circulation au niveau de plusieurs axes de la ville et provoquant d'interminables bouchons, les ambulants qui ont recours à ce genre de locomotion ne semblent pas être inquiétés outre mesure. Les automobilistes tout comme les citoyens, qui avaient cru à la disparition totale de ces charrettes de nos artères, suite aux nombreuses opérations de police, ont dû faire face à l'amère réalité. Même si pour le moment les rues du centre-ville n'ont pas encore été investies par les charrettes et les ânes, dans d'autres quartiers, notamment à Maraval, El-Hamri, Eckmühl, Sananès, Dar El-Beïda, entre autres, les véhicules hippomobiles, qui avaient disparu un moment de la circulation, ont repris leurs activités et leur nombre ne cesse de croître au fil des semaines. Pleines à craquer de fruits et légumes ou de poissons, les charrettes sillonnent les artères de ces quartiers à longueur de journée. Bon nombre de ces hippomobiles ont été aussi remarqués au niveau des nombreux marchés des quartiers et même à M'dina Jdida. Dans la matinée d'hier, un de ces hippomobiles, en quittant le marché de gros de fruits et légumes, a été à l'origine d'un bouchon monstre sur l'avenue Chakib Arslane, obligeant les automobilistes à rouler pare-chocs contre pare-chocs, et ce sur une distance de plus de 500 mètres. Cette situation, les usagers de l'axe reliant la Glacière à Aïn El-Beïda la vivent presque quotidiennement, car c'est l'un des axes les plus fréquentés par les propriétaires de charrettes tractées. Apres avoir été chassés de la ville, les hippomobiles se sont installés en nombre dans les communes limitrophes notamment à Es-Sénia, Bir El-Djir, El-Kerma..., avant de revenir à la charge et d'investir les ruelles de la ville d'Oran. Selon des sources de la division de l'hygiène et de l'assainissement de la commune d'Oran, plus de 300 charrettes tractées manuellement et véhicules hippomobiles avaient été mis en fourrière, suite à l'opération déclenchée il y a presque deux années. Cette opération se poursuit toujours, puisque chaque jour les services concernés procèdent à la mise en fourrière de nouvelles charrettes.

Pour rappel, l'arrêté de la wilaya mis en vigueur en 2007 s'est traduit par le renforcement des dispositions pour mener à terme cette action. En plus des moyens humains, d'importants moyens matériels notamment des camions ont été mobilisés par l'APC et la daïra. Des entrepôts ont été aussi aménagés pour parquer les hippomobiles saisis. Notons que cette opération a été lancée, au départ, dans les quartiers de Maraval, Boulanger, El-Hamri, Médioni et Gambetta, avant d'être généralisée à tous les quartiers de la ville.




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