Les harraga veulent toujours traverser la Méditerranée

On pensait qu'avec tous les événements tragiques qui secouent l'autre rive de la Méditerranée, le phénomène des harraga allait s'estomper. Pas du tout, vous diront les garde-côtes qui activent aux extrêmes est et ouest du pays puisque, chaque semaine, des embarcations de fortune sont interceptées avec des candidats à l'exode illicite. C'est ainsi qu'en début de semaine, deux groupes de candidats à l'émigration clandestine, respectivement de 8 et 15 harraga dont l'âge varie de 17 à 49 ans, ont été interpellés, au large des côtes annabies, dans le cadre de la sécurisation des frontières maritimes, du sauvetage et de la lutte contre ce phénomène. Ni les nombreux naufrages mortels qu'ont subis des dizaines de candidats précédents en tentant de rejoindre les côtes italiennes ou espagnoles ni la vigilance des garde-côtes nationaux qui interpellent méthodiquement ces naufragés volontaires, de plus en plus accompagnés de femmes et même d'enfants, ne parviennent à dissuader les aventuriers.