Algérie

Les «harraga» débarquent à Rome : La nouvelle Tunisie face à l'enjeu de la stabilité



Les «harraga» débarquent à Rome : La nouvelle Tunisie face à l'enjeu de la stabilité
La marche en avant de cette jeune démocratie est sujette aux incohérences politiques et aux hésitations du gouvernement de la transition en mal de stabilité. L'état d'urgence humanitaire est déclaré en Italie assiégée par les harraga tunisiens qui vivent mal les lendemains d'une transition incertaine.Des débarquements massifs (5.000 en 5 jours) ont déferlé sur la petite à®le de Lampedusa, toute proche des côtes tunisiennes, nécessitant un pont aérien. Des tentatives ont été cependant avortées à  Djerba (1.000 à  1.500 personnes arrêtées) érigées en point de ralliement des candidats à  l'immigration illégale en provenance de Tataouine, Gafsa, Ben Guerdane et autre Médenine.«Il est devenu impossible pour nous de vivre en Tunisie : il y a des violences, des enlèvements, on ne sait plus qui commande, le pays est à  la dérive », a déclaré une femme, arrivée dans la nuit, qui dit vouloir rejoindre sa famille en France. Face à  la crise humanitaire qui se dessine aux portes de l'Europe, Rome veut revenir au «Â modèle libanais » des années 90 (15.000 débarquants en un semaine) autorisant l'envoi des patrouilles dans les eaux maritimes et une coopération sécuritaire. «Â Je demanderai au ministre tunisien des Affaires étrangères l'autorisation pour nos forces d'intervenir en Tunisie pour bloquer les flux. Le système tunisien est en train de s'écrouler », a annoncé, hier, le ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni, au journal télévisé TG5. En outre, l'Italie en appelle à  une décision définitive de l'Union européenne, d'ici 10 jours, portant sur le déploiement d'une mission Frontex de patrouille au large des côtes tunisiennes. Le scénario envisagé bute sur les aléas d'une transition en mal de stabilité. Ainsi, à  la veille de l'arrivée du chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, la démission du tout nouveau ministre des Affaires étrangères, Ahmed Ouneis, accusé de «déni de la révolution » pour ses élogs faites à  son homologue Michèle Alliot-Marie, confirme les difficultés de la nouvelle Tunisie porteuse d'espoir de changement démocratique et de bien-être collectif, notamment celui des «Â oubliés » de l'ère honnie de Ben Ali.Des signes prometteurs se font jour, en matière de libertés individuelles et collectives (liberté d'informer, loi d'amnistie, légalisation de l'opposition, suspension du RCD, opération d'assainissement de l'administration et dans les rangs de la police…) Mais, la marche en avant de cette jeune démocratie est sujette aux incohérences politiques et aux hésitations du gouvernement de la transition en mal de stabilité.


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