Algérie

Les handicapés pointent du doigt les responsables de la daïra et de l'APC


Les handicapés pointent du doigt les responsables de la daïra et de l'APC
A plusieurs reprises, nous avons attiré l'attention des responsables locaux sur le danger que représentaient les locaux abritant l'antenne de l'ONAAPH (office national d'appareillage pour handicapés), mais personne n'a pris le problème au sérieux, jusqu'à la fatidique date du 3 décembre, Journée mondiale des handicapés, où le toit de la bâtisse a complètement cédé sous les fortes pluies qui se sont abattues sur la ville de Maghnia et ses environs.Heureusement qu'il n'y a pas eu de perte de vies humaines, car au moment de l'effondrement, la bâtisse était vide, sinon cela aurait été une vraie catastrophe. Qui est responsable de cette tragédie ' Les responsables locaux (APC et daïra), diront des handicapés rencontrés sur les lieux, venus constater l'ampleur des dégâts, mais aussi se demander vers quelle destination seront-ils orientés pour leurs prestations de service, car l'ONAAPH ou du moins la tutelle a décidé de délocaliser le centre vers le chef- lieu de la wilaya de Tlemcen. Jusque-là, c'est tout à fait logique, mais a-t-on pensé à ces laissés-pour- compte qui n'ont aucune ressource sauf cette minable pension de la honte 3 000 DA par mois, alors qu'un trajet en aller-retour Maghnia-Tlemcen-Maghnia coûte environ 2.000 DA. «Voilà où voulaient en arriver les responsables de l'APC, qui n'ont jamais répondu aux doléances de cette frange de la société en affectant un local décent à l'ONAAPH et nous éviter les longs déplacements jusqu'à Tlemcen. Ces locaux, qui datent de l'époque coloniale, servaient de morgue pour l'ancien hôpital de la ville de Maghnia. Nous avons frappé à toutes les portes depuis des lustres, en vain. Le chef de daïra s'est en personne déplacé sur les lieux l'année dernière pendant que les locaux étaient inondés par les eaux pluviales et avait promis de trouver une solution mais jusque-là, rien n'a été concrétisé. Nous savons pertinemment que nous sommes le dernier des soucis des responsables, mais à titre humanitaire, nous méritons au moins un brin de considération. La dernière fois, il a été sujet d'un semblant de choix de terrain pour la réalisation d'un siège, mais ce choix de terrain n'a jusqu'alors pas abouti, bien que la commission ait opté pour deux terrains, l'un à la sortie est de la ville et l'autre à cité Chouhada, mais ni l'un ni l'autre n'a été retenu, pour des raisons qu'on ignore. Maintenant que la bâtisse s'est effondrée, les grands perdants sont les 800 handicapés que compte la ville de Maghnia et ses environs, car l'ONAAPH a décidé de délocaliser le centre vers Tlemcen, faute d'un local décent», diront des groupes de handicapés moteurs déçus par cette situation. Cette frange de la société, dont on ne se rappelle malheureusement qu'à l'occasion de journées mondiales ou nationales, souffrent dans leur majorité le martyre tant sur le plan physique, moral que financier. Leur prise en charge est encore très loin de répondre à leur aspiration. A Maghnia, le handicapé est humilié voire touché dans son amour-propre, car il ne jouit d'aucune considération de la part des pouvoirs publics, même sa journée mondiale passe inaperçue, et cela est une preuve concrète du désintéressement total des responsables locaux vis à vis de ces laissés-pour-compte.


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