Algérie

Les handicapés ne cèdent pas au désespoir



Les handicapés ne cèdent pas au désespoir
En dépit de handicaps physiques, chacun tente de trouver un sens à sa vie en fonction de ses dons et de ses moyens. Etre handicapé n'est pas une fatalité.En dépit de handicaps physiques, chacun tente de trouver un sens à sa vie en fonction de ses dons et de ses moyens. Etre handicapé n'est pas une fatalité.Des milliers de personnes handicapées l'ont démontré en faisant des choses que d'autres personnes, dotées de toutes leurs facultés, sont incapables de réaliser. Les associations qui foisonnent dans la wilaya de Tizi-Ouzou et qui ont pour mission la prise en charge de personnes handicapées n'assument pas tout à fait leurs tâches. Ils sont pas moins de 31.370 personnes à souffrir de différents handicaps.Un chiffre qui peut être inférieur à la réalité car il n'existe pas de recensement fiable en la matière, souligne le président de l'une de ces associations domiciliée au chef-lieu de wilaya. La solitude des personnes handicapées ainsi que celle de leurs parents se fait de plus en plus ressentir. « La société algérienne devient de plus individualiste. Ce qui se répercute incontestablement sur la prise en charge de cette catégorie de citoyen », nous confie un psychologue qui a eu à prendre en charge un certain nombre de handicapés mais aussi de mères de ces derniers qui souffrent également au quotidien. Notre interlocuteur ajoute :« Ce dont a besoin la personne qui souffre d'un handicap, ce n'est pas seulement d'argent ou d'une prise en charge matérielle. Il y a plus important que ça. C'est le sentiment qu'il ne soit pas rejeté par la famille et la société ». Selon notre interlocuteur, la prise en charge humaine est aussi importante que celle matérielle, sinon plus.Il faudrait que les concernés puissent s'exprimer et surtout être écoutés. Les chiffres en la matière font ressortir que dans la wilaya de Tizi-Ouzou, sur les 31.370 personnes handicapés que compte la région, 15.084 sont concernés par des troubles mentaux dont pas moins de 784 mineurs. « Les parents de ces derniers sont également en butte à de multiples difficultés quand on sait qu'en plus du problème du handicap, tout ce qui est inhérent aux troubles mentaux relève du tabou.Surtout lorsqu'il s'agit de filles », nous éclaire un psychiatre en exercice dans la ville de Tizi-Ouzou. Les parents ont tendance à cacher même l'existence au sein de la famille de personnes souffrant de troubles mentaux.Ce qui est loin de constituer un bon choix, selon notre interlocuteur. Ne pas en parler ne fait qu'exacerber le supplice de tous les membres de la famille car ils sont obligés de gérer « ce gros secret » qui finira tôt ou tard par se dévoiler au grand jour.Pour revenir aux chiffres, les dernières statistiques rendues publiques par les responsables du secteur de l'action sociale font ressortir l'existence de 10.492 handicapés moteur dont 782 mineurs, 2.774 handicapés visuels dont 83 enfants, 1.697 handicapés auditifs dont 171 mineurs alors qu'on dénombre pas moins de 323 personnes concernés. La prise en charge sociale de ces handicapés se fait en fonction des infrastructures disponibles comme l'école des jeunes aveugles de Boukhalfa qui tente, autant que faire se peut, d'absorber les besoins exprimés en la matière.Plusieurs centres psychopédagogiques existent également sur le territoire de la wilaya et sont gérés par la direction de l'action sociale. L'Etat octroie, en outre, des aides sociales mensuelles de l'ordre de 3.000 DA à pas moins de 15.000 citoyens touchés par ce problème. Mais si l'Etat peut contribuer à aider cette frange de la société, il n'en demeure pas moins que ce sont leurs familles et leur entourage immédiat qui doivent jouer un rôle déterminant envers eux afin qu'il ne se sentent pas lésés ni amoindris.Mais il s'agit souvent d'une tâche très difficile de l'avis de plusieurs personnes interrogées et ayant un ou plusieurs handicapés à la maison. « Ma femme est complètement déprimée depuis qu'on a eu garçon handicapé. Elle n'arrive pas à accepter de le voir tout le temps allongé sans pouvoir marcher, ni parler ni faire quoi que soit », nous confie le père d'un enfant handicapé âgé de quatre ans. L'existence de cet enfant au sein de cette famille a engendré même des problèmes de couple difficiles à surmonter.Chaque jour qui passe pour les deux conjoints est un véritable calvaire, ajoute notre interlocuteur. « On ne sait même pas s'il va vivre ou mourir. Et personne ne peut nous réconforter car dans la culture kabyle, quand quelqu'un a beaucoup de problèmes, pour le soulager, on lui dit ce qui compte dans la vie, c'est la santé. Nous concernant, c'est cette santé qui pose problème », souligne notre interlocuteur. Pourtant, être handicapé n'est pas vraiment une fatalité en soi.Selon le psychologue que nous avons interrogé à ce propos, une grande partie des handicapés arrivent à accepter leur handicap et à vivre plus au moins normalement. Quand il ne s'agit de handicap mental, de nombreux handicapés arrivent même à faire des études supérieures avec succès. C'est le cas de plusieurs non voyants et autres handicapés moteurs. L'espoir est toujours permis donc. Il suffit d'y croire.Des milliers de personnes handicapées l'ont démontré en faisant des choses que d'autres personnes, dotées de toutes leurs facultés, sont incapables de réaliser. Les associations qui foisonnent dans la wilaya de Tizi-Ouzou et qui ont pour mission la prise en charge de personnes handicapées n'assument pas tout à fait leurs tâches. Ils sont pas moins de 31.370 personnes à souffrir de différents handicaps.Un chiffre qui peut être inférieur à la réalité car il n'existe pas de recensement fiable en la matière, souligne le président de l'une de ces associations domiciliée au chef-lieu de wilaya. La solitude des personnes handicapées ainsi que celle de leurs parents se fait de plus en plus ressentir. « La société algérienne devient de plus individualiste. Ce qui se répercute incontestablement sur la prise en charge de cette catégorie de citoyen », nous confie un psychologue qui a eu à prendre en charge un certain nombre de handicapés mais aussi de mères de ces derniers qui souffrent également au quotidien. Notre interlocuteur ajoute :« Ce dont a besoin la personne qui souffre d'un handicap, ce n'est pas seulement d'argent ou d'une prise en charge matérielle. Il y a plus important que ça. C'est le sentiment qu'il ne soit pas rejeté par la famille et la société ». Selon notre interlocuteur, la prise en charge humaine est aussi importante que celle matérielle, sinon plus.Il faudrait que les concernés puissent s'exprimer et surtout être écoutés. Les chiffres en la matière font ressortir que dans la wilaya de Tizi-Ouzou, sur les 31.370 personnes handicapés que compte la région, 15.084 sont concernés par des troubles mentaux dont pas moins de 784 mineurs. « Les parents de ces derniers sont également en butte à de multiples difficultés quand on sait qu'en plus du problème du handicap, tout ce qui est inhérent aux troubles mentaux relève du tabou.Surtout lorsqu'il s'agit de filles », nous éclaire un psychiatre en exercice dans la ville de Tizi-Ouzou. Les parents ont tendance à cacher même l'existence au sein de la famille de personnes souffrant de troubles mentaux.Ce qui est loin de constituer un bon choix, selon notre interlocuteur. Ne pas en parler ne fait qu'exacerber le supplice de tous les membres de la famille car ils sont obligés de gérer « ce gros secret » qui finira tôt ou tard par se dévoiler au grand jour.Pour revenir aux chiffres, les dernières statistiques rendues publiques par les responsables du secteur de l'action sociale font ressortir l'existence de 10.492 handicapés moteur dont 782 mineurs, 2.774 handicapés visuels dont 83 enfants, 1.697 handicapés auditifs dont 171 mineurs alors qu'on dénombre pas moins de 323 personnes concernés. La prise en charge sociale de ces handicapés se fait en fonction des infrastructures disponibles comme l'école des jeunes aveugles de Boukhalfa qui tente, autant que faire se peut, d'absorber les besoins exprimés en la matière.Plusieurs centres psychopédagogiques existent également sur le territoire de la wilaya et sont gérés par la direction de l'action sociale. L'Etat octroie, en outre, des aides sociales mensuelles de l'ordre de 3.000 DA à pas moins de 15.000 citoyens touchés par ce problème. Mais si l'Etat peut contribuer à aider cette frange de la société, il n'en demeure pas moins que ce sont leurs familles et leur entourage immédiat qui doivent jouer un rôle déterminant envers eux afin qu'il ne se sentent pas lésés ni amoindris.Mais il s'agit souvent d'une tâche très difficile de l'avis de plusieurs personnes interrogées et ayant un ou plusieurs handicapés à la maison. « Ma femme est complètement déprimée depuis qu'on a eu garçon handicapé. Elle n'arrive pas à accepter de le voir tout le temps allongé sans pouvoir marcher, ni parler ni faire quoi que soit », nous confie le père d'un enfant handicapé âgé de quatre ans. L'existence de cet enfant au sein de cette famille a engendré même des problèmes de couple difficiles à surmonter.Chaque jour qui passe pour les deux conjoints est un véritable calvaire, ajoute notre interlocuteur. « On ne sait même pas s'il va vivre ou mourir. Et personne ne peut nous réconforter car dans la culture kabyle, quand quelqu'un a beaucoup de problèmes, pour le soulager, on lui dit ce qui compte dans la vie, c'est la santé. Nous concernant, c'est cette santé qui pose problème », souligne notre interlocuteur. Pourtant, être handicapé n'est pas vraiment une fatalité en soi.Selon le psychologue que nous avons interrogé à ce propos, une grande partie des handicapés arrivent à accepter leur handicap et à vivre plus au moins normalement. Quand il ne s'agit de handicap mental, de nombreux handicapés arrivent même à faire des études supérieures avec succès. C'est le cas de plusieurs non voyants et autres handicapés moteurs. L'espoir est toujours permis donc. Il suffit d'y croire.




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