Algérie

Les handicapés mis à rude épreuve



Les handicapés mis à rude épreuve
Plusieurs personnes handicapées rebroussent chemin suite à l'impossibilité pour elles d'accéder à la wilaya.Le siège de la première autorité au niveau d'Alger, c'est-à-dire celui de la wilaya, demeure inaccessible aux personnes handicapées. «Pour retirer des documents ou déposer une requête à la wilaya d'Alger, les personnes handicapées doivent rebrousser chemin. Le siège n'est pas adapté aux personnes ayant un problème de mobilité», précise Farid Oumahammed, élu à l'Apw d'Alger. Notre interlocuteur poursuivra qu'il a lui-même soulevé ce problème à maintes reprises lors de plénières. «Rien n'a été fait pour le moment. Plusieurs personnes handicapées rebroussent chemin suite à leur incapacité à accéder à la wilaya. C'est le cas également pour bon nombre de sièges d'Apc, de daïras et de beaucoup d'édifices publics et privés ainsi que les bouches du métro et les bus», dira notre vis-à-vis. «Il ne suffit pas d'organiser des festivités à travers des associations, d'inviter des personnes handicapées moteur ou trisomique pour célébrer cette date du 14 mars et de distribuer des chaises roulantes face aux caméras de télévisions. Les personnes handicapées n'ont pas besoin de clown ni de cadeau, elles ont besoin de considération, de respect et de protection», poursuit notre interlocuteur. Pour Farid Oumahammed, la journée nationale des personnes en situation de handicap ou à besoins spécifiques, doit «constituer une opportunité. Elle doit donner également la possibilité à tous, sans exception, de réfléchir aux moyens de consolider la société en lançant une réelle dynamique. Cette dynamique pourra modifier le regard porté sur le handicap qui est l'affaire de tous, et surtout prendre en charge la protection des personnes concernées qui sont des citoyens à part entière. L'autre problème soulevé par cet élu est celui des personnes handicapées ayant un diplôme universitaire. «Ces personnes ne veulent pas de la charité des 4000 DA par mois.EIles ont des capacités qui leur permettent de travailler le plus normalement du monde. Ces gens font face à la ségrégation de la part de certains directeurs qui refusent de les employer en dépit des textes de loi qui ne sont pas appliqués chez nous», s'indigne notre interlocuteur. L'élu lance un appel aux syndicats et au patronat afin de soulever ce problème lors des prochaines tripartites avec le gouvernement.«Les syndicats et le patronat doivent soulever ce problème du moment que même les Douanes refusent d'appliquer une loi sur les exonérations des droits de douanes pour les personnes handicapées lors de l'achat d'un véhicule neuf. Certains transporteurs publics également refusent d'appliquer la loi qui accorde la gratuité des transports aux handicapés dans les bus publics», s'étonne cet élu. «Pourtant, les textes de loi sont clairs et doivent être appliqués», tonne-t-il.Idem pour le permis de conduire pour handicapés de catégorie «f» dont la validité est de 2 ans alors qu'elle est de 10 ans pour un permis «normal». «En principe, on doit aider la personne à mobilité réduite dont le handicap n'est pas évolutif. eIle ne doit pas à chaque fois refaire son permis avec toute la paperasse nécessaire et les multiples déplacements au siège de daïra.




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