Algérie

Les Handicapés dénoncent



C'est un véritable cri de détresse que lancent les handicapés moteurs d'El Eulma, en mettant à l'index ce qu'ils qualifient d'exclusion en l'absence de textes qui aideraient à leur insertion et leur promotion sociale, notamment lorsqu'il s'agit de faire prévaloir leur droit à une vie normale. « On trouve scandaleux qu'on nous traite comme des gens anormaux », dira l'un d'eux, qui ajoute : « Il est dit quelque part que les handicapés bénéficient d'une réduction dans le transport public, mais ce soi-disant avantage n'a jamais été mis en application et n'implique en rien le privé ». Pour notre interlocuteur, cette frange de la société demeure outrageusement mise à l'écart, autrement dit considérée comme des citoyens de seconde zone. Au niveau des administrations, l'on se cache derrière les instructions de la tutelle pour dénier les avantages accordés à la masse des handicapés. Selon Lahcène. A., qui a perdu ses jambes lors d'un accident de la circulation, les handicapés sont des laissés-pour-compte. « Je considère cela comme une injustice à l'égard des handicapés qui ont le droit à la citoyenneté et à l'exercice d'une activité professionnelle comme tout le monde », dira Saïd M., médecin et membre d'une association de mal-voyants. Dans le même ordre d'idées, un autre membre de l'association déplore qu'aucune mesure de facilité d'accès aux administrations et services publics n'existe pour cette catégorie de la société. « La législation est claire, elle ne fait pas de distinction entre les couches sociales », conclura-t-il, tout en lançant un appel aux associations de la ville pour qu'elles jouent leur rôle en tant que force citoyenne.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)