Algérie - Revue de Presse

Les halles centrales tombent en pièces



Les conditions d'hygiène sont de plus en plus déplorables et les risques d'effondrement du toit sont présents au niveau des halles centrales, en instance de délocalisation depuis 2006. C'est ce que nous a affirmé, hier, M. Dahmane, président de l'association des mandataires des fruits et légumes du marché de gros d'Oran. A titre illustratif, notre interlocuteur a indiqué que lors du dernier séisme, des parties du toit se sont effondrées et heureusement que la structure était déserte. Il a rappelé au passage l'effondrement d'une partie du toit survenu en 1988 et qui a causé la mort à une personne. La menace est toujours présente d'autant qu'aucune action n'a été entreprise pour sécuriser les lieux. Pire encore, l'état d'abandon total favorise sa fragilité et ce, au moment où le transfert vers la nouvelle structure en cours de réalisation à El-kerma ne semble pas encore à l'ordre du jour. Du coup, ce sont les 163 mandataires affectés à l'intérieur, ainsi que les 20 autres ambulants devant activer à l'extérieur de la structure qui demeurent dans l'expectative, d'autant que le taux d'avancement du projet, selon M. Dahmane, ne dépasse pas les 30 %. Par ailleurs et vu la lenteur des travaux, la date butoir du mois de juin 2008 retenue après la visite du chef de l'Etat à Oran au mois de juillet dernier pour sa réception semble être aléatoire. Sur le choix d'El-Kerma, notre interlocuteur et un autre mandataire considèrent que le site est mal approprié pour cette activité et qui va à contre-courant de l'objectif assigné depuis que l'idée de transférer le commerce du gros a germé, idée consistant à réaliser un autre « Rengis », copié sur le modèle français, semble également une utopie. « Un commerce de gros, à proximité d'une décharge publique, est en soi une aberration et qui démontre encore une fois que les principaux concernés, en l'occurrence les mandataires, n'ont été à aucun moment associés au choix du site », devait encore souligner notre interlocuteur. A rappeler qu'initialement, il était question de réaliser deux nouveaux marchés de gros dans les banlieues d'Oran : l'un à vocation nationale et faisant partie des quatre décidés à travers le pays et un autre régional, parmi les sept retenus. Il semble que cette option a été abandonnée et qu'Oran n'aura qu'un seul marché de gros qui, en plus des fruits et légumes, englobera d'autres secteurs avec l'objectif de délocaliser les grossistes du boulevard Mascara. Pour le moment, les occupants ne paient plus leurs loyers vu les conditions lamentables dans lesquelles ils exercent et les recettes des halles se limitent aux droits de stationnement des véhicules à l'intérieur de l'enceinte. Cette décadence que connaît l'une des plus belles structures d'Oran a également engendré un climat d'insécurité total. Et dire que l'architecte qui a conçu les halles centrales d'Oran, Murneau, a été derrière la réalisation d'une autre identique à Casablanca avec seulement deux voûtes, mais qui reste jusqu'à nos jours bien entretenue.


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