Les hadjis dotés d'un bracelet électronique

Cet outil sera muni d'un GPS résistant à l'eau.A partir de cette année, les pèlerins seront équipés obligatoirement d'un bracelet d'identification électronique pour améliorer leur sécurité, rapportent ce jeudi plusieurs médias.L'Arabie saoudite a ainsi décidé d'équiper les pèlerins d'un bracelet électronique muni d'un GPS (géo - positionnement par satellite) et résistant à l'eau. Ce support contiendra les informations personnelles et médicales pour permettre aux autorités de retrouver le pèlerin, en cas d'égarement, et d'agir rapidement en cas d'incidents, précise la presse citant des médias saoudiens.Ce bracelet indiquera également l'heure des prières aux pèlerins. Il leur fournira aussi un service de questions-réponses en plusieurs langues pour ceux qui ne parlent pas l'arabe.Cette nouvelle disposition sécuritaire a été prise après le drame survenu en septembre 2015 suite à une bousculade près de La Mecque qui a fait plus de 700 morts selon les autorités saoudiennes et 2000 morts selon le décompte de l'agence de presse britannique «Reuters» et d'autres sources émanant de différents pays musulmans. Mardi dernier, le ministre saoudien du Hadj et de la Omra, Mohammad Saleh Bin Taher Benten, avait assuré que de nombreuses mesures préventives ont été adoptées pour éviter la répétition de la tragédie de l'an dernier. Après étude des circonstances de la tragédie «nous avons étudié, et nous continuons d'étudier cela et, Incha Allah, nous mettrons en place de nombreuses mesures préventives et des procédures qui, (devraient éviter) la répétition de ce qui s'est passé la dernière fois», avait-il affirmé.Alors que l'affluence des pèlerins ne cesse d'augmenter chaque année, Riyadh ne souhaite plus prendre de risques. En effet le drame de 2015 reste dans toutes les mémoires. Le pèlerinage n'avait pas, depuis 25 ans, connu de telle tragédie, qui a causé la mort de 2236 hadjis, selon les chiffres officiels établis par 35 pays musulmans. Le drame s'était produit sur le site de la lapidation symbolique de Satan, à Mina, entraînant une bousculade entre deux foules extrêmement denses, l'une quittant l'une des stèles et l'autre essayant de rejoindre le site.Le ministre de la Santé saoudien, Khaled al-Faleh, avait alors attribué la tragédie au manque de discipline des pèlerins. «S'ils avaient suivi les instructions en respectant notamment les horaires (fixés par les responsables de la gestion des rites du Hajj), on aurait pu éviter ce genre d'accident», avait-il déclaré.Les conditions de sécurité du grand pèlerinage, qui attire chaque année deux millions de musulmans, sont au coeur d'un différend entre l'Arabie saoudite et son voisin l'Iran, dont environ 400 ressortissants avaient été victimes de la bousculade en 2015.