Pour sa première sortie dans les cités, le wali de Sétif, Mohamed Belkateb, a inspecté, lundi, l'une des plus anciennes cités de la ville de Sétif, à savoir la cité du 20-Août-1955/1956, appelée communément cité des 1000-Logements programmée pour une opération de réhabilitation tous azimuts.Dès l'entrée de la cité, le constat est désolant. Au bord de la crise de nerfs, en ce premier jour de Ramadhan, plusieurs habitants de ladite cité ont accosté le chef de l'exécutif pour se plaindre du mutisme et du laisser-aller des responsables de la municipalité. Les odeurs nauséabondes ainsi que les moustiques et autres insectes sont omniprésents dans les appartements. L'état des vides sanitaires constitue un véritable danger sur la santé des habitants. Par ailleurs, des habitants des bâtiments près de la promotion Ouzir ont invité le wali à constater de visu la situation dans laquelle ils vivent. Du côté sud de ladite promotion, dans des garages et locaux commerciaux abandonnés, les déchets amoncelés et les eaux stagnantes sont devenues un nid de moustiques qui peut mettre en péril la santé des habitants.
"Il faut mettre les propriétaires de ces garages en demeure tout de suite. C'est un véritable danger public. Nous appliquerons la loi dans toute sa rigueur", dira, en colère, le wali qui a instruit son secrétaire général pour s'occuper du dossier. En marge de la visite, Halim, un citoyen, s'est rapproché de nous pour dire : "Cela fait une vingtaine d'années que nous souffrons en silence. Aucun responsable n'a pris notre problème au sérieux." Un autre habitant renchérit : "Nous avons saisi plusieurs fois les autorités de la ville, mais il semble que notre santé et l'hygiène sont leur dernier souci. Certes, le problème perdure depuis plusieurs années, mais il ne fait qu'empirer et c'est un véritable danger. Faut-il attendre qu'il y ait mort d'homme '" En effet, dès l'entrée de la cité, le constat est amer et le décor est désolant : rues défoncées, façades des bâtiments dans un état lamentable, marches et contre-marches des cages d'escalier cassées, absence d'éclairage public... Pis encore, les citoyens ont une part de responsabilité dans la détérioration de leur cité. Des balcons ont été transformés en chambre ou en cuisine sans respecter les règles urbanistiques et sans aucune autorisation de la part des autorités compétentes. Même les cours, voire les jardins, dont les autorités ont autorisé d'y ériger des clôtures selon un standard exigé, ont été transformés en une véritable anarchie défigurant la façade des bâtiments, car chacun des habitants des rez-de-chaussée a fait ce que bon lui semble. Les caves quant à elles "couvent" un véritable danger pour la santé des habitants, notamment les enfants.
"Une odeur nauséabonde émane des parties communes abritant les caves. Nous vivons au quotidien avec ces odeurs d'urine et d'excréments. Cette puanteur intolérable est un danger grave et le risque est élevé. Les responsables étaient, des années durant, inscrits aux abonnés absents, et la cité est devenue un véritable ghetto", a conclu un représentant des habitants. L'inscription d'une opération d'amélioration urbaine avec un montage financier important, à savoir des caisses de l'APC, la direction de l'urbanisme et de la wilaya), permettra sans nul doute de relooker la cité qui compte selon les responsables pas moins de 2000 familles, si l'on compte les cités avoisinantes, à savoir les 300 logements sociaux, les promotions et les constructions individuelles qui ont été réalisés sur les lots marginaux à l'intérieur de la cité.
F. SENOUSSAOUI
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Posté Le : 09/05/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Faouzi Senoussaoui
Source : www.liberte-algerie.com