Algérie

Les habitants recourent à la justice



A l'origine de cette démonstration de rue, la décision des autorités de construire un parking sur un jardin mitoyen des immeubles de la cité.  Le point de presse s'est déroulé sous l'œil attentif des agents antiémeute. Il en ressort cependant une plus grande détermination de la part des résidents pour poursuivre la lutte contre ce qu'ils qualifient «de destruction programmée de leur cadre de vie». Peu initiés à  ce genre de démarche, la conférence de presse s'est transformée en un «défouloir» pour les plaignants.
La consternation se lisait aisément sur les visages des habitants malmenés par les policiers, nombreux à  s'être installés dans la cité. Des jeunes n'hésitent pas à  exhiber leurs torses pour montrer les blessures infligées par les CNS.
«Voilà ce que les policiers réservent à  ceux qui osent défier la mafia du foncier», s'écrie Séraci Mohamed, 30 ans, dont le corps est couvert de blessures. «Je suis intervenu pour secourir ma mère, prise entre les griffes des policiers. Ces derniers se sont rués sur moi. J'ai reçu plusieurs coups de matraque», ajoute-il, toujours sous le choc.
Les policiers en faction sur la terrasse de l'immeuble où s'est tenu le point de presse, comme pour défier les habitants, empruntaient tout au long du rassemblement les espaces communs de la bâtisse et s'attardaient, l'œil menaçant, devant les habitants. Les orateurs assurent àªtre décidés à  poursuivre la contestation en introduisant des poursuites judiciaires contre les responsables locaux qui se sont, par ailleurs, illustré par leur totale absence tout au long de ces événements, précise-t-on.
 


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