Algérie

Les habitants font face à un cadre de vie déplorable



« Les habitants du village ''Chahid Hocine'', ex-ferme Pathé, à 7 km du chef-lieu de commune de Sidi Ali Mellal, vivent dans des conditions déplorables, voire insupportables qui demandent des solutions urgentes à même d'atténuer les appréhensions », dénoncent des citoyens. Venus à la maison de la presse pour alerter sur le calvaire que ces populations endurent, nos interlocuteurs citent « l'absence d'eau, ramenée de plusieurs centaines de mètres de là, à dos d'âne, de Ain Boukabouche, l'inexistence de transport scolaire, la transformation du centre de santé en siège pour la garde communale sans qu'il y ait réalisation d'une autre infrastructure et beaucoup d'autres préoccupations. Au douar ''Chahid Hocine'', il n'existe même pas d'électricité », ajoutent les plaignants dans une longue lettre aux responsables. S'agissant du transport, les usagers font face à un inextricable dilemme pour rallier soit Rahouia, à 20 km des lieux, soit Sidi Ali Mellal.Les routes étroites et fortement dégradées sont en plus sinueuses et dangereuses en période hivernale. Même l'école primaire aurait été délestée de sa toiture qui a été remplacée par des tôles en zinc, concluent nos interlocuteurs. Mais le P/APC de Sidi Ali Mellal, M. Lahcène Bekkouche, fait entendre un autre son de cloche : « Il subsiste beaucoup de contrevérités car le douar en question est raisonnablement approvisionné en eau potable avec des citernes et ce, depuis 2004 en attendant l'achèvement des travaux de réalisation d'un projet AEP. Projet inscrit au titre du sectoriel, précise-t-il, qui consiste à ramener l'eau à partir de la source de Aïn Sefiane, située à quelque 7,5 km ».Problèmes objectifsLe P/APC de Sidi Ali Mellal, qui en est à son deuxième mandat, dit percevoir « des relents de règlements de compte politique à l'approche des futures élections sénatoriales ». Notre interlocuteur, dans une conférence de presse, a répondu presque point par point aux préoccupations des concitoyens. S'agissant du manque de transport, le maire lie le problème aux faibles moyens mis à sa disposition car, argue-t-il, « on ne peut pas couvrir tous les besoins de nos enfants avec deux minibus. Deux véhicules qui transportent matin et soir près de 300 élèves depuis les sept zones de la commune vers Rahouia et au chef-lieu de commune ».Concernant l'état des routes, notamment celle reliant le village à Rahouia, « son taux de praticabilité est estimé à 80%. Sa remise en état ou son aménagement, ajoute-t-il, n'est pas du ressort de l'APC ». M. Bekkouche, avant d'annoncer les décisions prises en faveur des habitants du village en matière d'habitat rural et des fellahs dans le cadre de l'opération « routage » et emploi, pour battre en brèche les assertions de ses contradicteurs, a évoqué des enquêtes déclenchées à son sujet et sur des membres de sa famille sur la base de lettres anonymes pour avoir bloqué des personnes dans leurs tentatives de s'accaparer de terres.Des velléités qui n'ont pas abouti, a-t-il affirmé, avant de brandir des décisions de justice qui l'innocentent. Pour le centre de santé qu'occupe la garde communale, le maire parle plutôt de son aménagement car, souligne-t-il, les travaux d'aménagement du centre de soins progressent. « Il y a, dit-il, des problèmes objectifs qui me préoccupent au même titre que les pouvoirs publics », citant à ce propos l'école primaire « Chahid Hocine », retenue dans le cadre de l'opération réfection, et l'inscription par la DMI d'une opération dans le cadre de l'électrification rurale pour l'année 2009.


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