Les habitants ferment la RN1

Dès lors, les éléments de la police se sont déplacés dans cette localité pour contenir cette action. Néanmoins, les choses ne se sont pas calmées jusqu’à l’arrivée du divisionnaire de ce secteur qui a discuté avec les meneurs de cette protestation, en leur promettant que toutes les familles seront relogées avant l’été prochain.
Les protestataires réclament leur relogement dans les plus brefs délais. «Nous voulons par cette action la mise en garde des autorités compétentes contre des démarches plus radicales si les choses ne bougent pas d’ici le 15 mars», a déclaré un locataire du bâtiment L. «Nous en avons assez des promesses qui s’avèrent fausses à chaque fois. Depuis presque une année, on attend du nouveau qui ne vient jamais. Nous allons donc les obliger à nous écouter. Nous allons marcher vers la Présidence qui est juste à côté», a-t-il précisé. La goutte qui a fait déborder le vase est la chute d’un toit de l’une des habitations. Si cet incident n’a pas fait de dégâts en raison de l’absence de ses habitants, la famille qui occupe le F1 au-dessus de l’appartement endommagé a vécu un cauchemar et souffre le martyre jusqu’à présent. «Nous avons vu la mort devant nos yeux. Ma petite fille a eu un choc terrible, ce qui est le cas d’ailleurs pour toute la famille. Nous avons pensé que c’est tout le bâtiment qui était en train de s’écrouler», a témoigné, les larmes aux yeux, Mme Ben Hanafi, femme au foyer d’une famille de 9 membres. Cette situation de précarité des logements et leur exiguïté sont la marque commune entre tous les bâtiments qui attendent depuis des années le relogement des occupants. C’est le cas de 9 bâtiments contenant une soixantaine de familles pour chacun.