Les habitants des baraquements de Oued Aïssi bloquent la RN12

Les habitants des baraquements jouxtant l'Etablissement hospitalier spécialisé en psychiatrie (EHS) Fernane-Hanafi de Oued Aïssi, à l'est de Tizi Ouzou, sont en colère. Hier, tôt dans la matinée, ils ont investi la RN12, à hauteur de cet établissement hospitalier qu'ils ont bloqué à la circulation. Ils exigent leur relogement, une revendication formulée depuis de longues années, fulmine-t-on.Pneus en flammes, troncs d'arbres et autres objets hétéroclites jonchaient la chaussée, a-t-on constaté. Depuis les premières heures, la circulation automobile était bloquée par des centaines de manifestants contraignant des milliers de personnes à poursuivre la route à pied pour rejoindre le chef-lieu de wilaya sur un linéaire d'environ 10 km. Les protestataires revendiquent leur recasement dans le cadre du programme de la résorption de l'habitat précaire, RHP, comme il leur a été promis en 2011 par les autorités de wilaya. «Je suis né ici, dans ce bidonville, en 1972. Et je n'ai nulle part où aller. C'est ici que j'ai grandi. «Ces manifestants qui vous entourent sont des citoyens algériens qui réclament une habitation décente et surtout la concrétisation des promesses formulées par les différents exécutifs qui se sont succédé à la tête de la wilaya quant à l'amélioration de notre cadre de vie», fulmine un protestant. Les occupants de cette assiette de terrain d'une superficie de près 6 ha, relevant du domaine public y ont érigé des baraques de fortune réalisées en tôle, en zinc et de planches en bois, depuis près d'un demi-siècle. Ils étaient rattachés, administrativement, à la commune d'Irdjen (Larbaa N' Ath Irathen), rappelle-t-on, indiquant qu'aujourd'hui, le site compte près de 200 ménages, soit près d'un millier de personnes vivant dans des conditions extrêmement difficiles.