Algérie

Les habitants des 400 logements en appellent aux autorités



Les habitants des 400 logements affirment avoir frappé à toutes les portes pour résoudre un problème à la fois environnemental et de santé publique. En vain.L'oued qui traverse la cité 400 logements (commune d'El-Achir, à Bordj Bou-Arréridj) n'arrête pas de provoquer la grogne des habitants qui dénoncent l'entassement des déchets qu'il charrie et les odeurs nauséabondes qui s'y dégagent, surtout en cette période des grandes chaleurs.
"Est-il raisonnable de ne rien faire devant cette catastrophique pollution qui est accentuée cet été par la canicule et le manque de pluie '", s'interrogent les riverains, intrigués par le laxisme des autorités concernées.
En effet, ce cours d'eau reçoit, dans l'impunité totale, des rejets d'eaux usées, des tripes de volailles, des carcasses animales, des fruits et légumes avariés, du poisson pourri, des pneus usés et des déchets solides issus des chantiers de la ville et des localités voisines.
Ces derniers obstruent le cours d'eau qui devient un danger pour les riverains. "Eaux usées stagnantes, rats, moustiques et même des sangliers qui viennent chaque nuit ou tôt la matinée patauger dans ces eaux obstruées qui aggravent le risque d'inondation en cas de fortes pluies", dénoncent-ils.
Un véritable supplice respiratoire et olfactif en cette période de grandes chaleurs. Aussi, "le danger est réel sur la santé des habitants, d'où un risque potentiel de contracter des maladies infectieuses et respiratoires, des maladies de la peau et autres allergies", estiment les habitants.
"Depuis le début de l'été, les riverains passent les nuits à volets fermés pour se prémunir des piqûres de moustiques en pleine prolifération", tient à témoigner la mère d'un bébé de quelques mois, qui ajoute que depuis la naissance de son bébé elle n'a pas aéré l'appartement : "J'ai peur d'ouvrir les volets, car l'odeur est insupportable et la situation ne cesse de se dégrader."
"Nous souffrons à longueur d'année et toutes nos doléances n'ont pas eu d'écho auprès de l'APC", regrettent les habitants. Les responsables locaux se succèdent, et la situation demeure inchangée, mettant leurs successeurs devant le fait accompli, sans possibilité d'apporter une solution radicale au phénomène qui a pris de l'ampleur ces dernières années.
Les quelques actions de la municipalité n'ont pas obtenu les effets escomptés. "C'est du bricolage, disent les riverains. Il faut une prise en charge sérieuse du problème : réaliser une station d'épuration et intervenir quotidiennement, tout au long de l'année." L'incivisme de certains n'est pas en reste dans cette situation qui pose un sérieux problème de santé publique.

Chabane BOUARISSA


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