Algérie

Les habitants dénoncent un "forcing" de généraux



Les habitants dénoncent un
Un projet de construction d'habitations privées sur une aire de jeux à la cité du 11-Décembre à Dély Ibrahim a provoqué la colère des résidents.Tout a commencé lorsque des agents de l'APC sont venus faire des repérages sur les lieux en vue d'une opération de lotissement. Comprenant vite qu'il s'agisssait d'une convoitise de l'espace vert mitoyen à la cité, les résidents, qui se sont donné le mot, sont sortis pour s'opposer à l'opération.La situation aurait pu dégénérer, n'était l'intervention rapide de la gendarmerie. Face à la menace, les agents de l'APC ont dû ranger leurs appareils et quitter les lieux, laissant les habitants de la cité fulminant de colère, face à ce qu'ils considèrent comme une tentative de squat qui ne dit pas son nom. D'ailleurs, c'est le sentiment de cette vieille dame, moudjahida de son état, qui nous a interpellés sur les lieux pour nous apprendre qu'il s'agit d'une entreprise de construction de 24 villas dont les propriétaires seraient des généraux. En effet, Mme Ouared, pour ne pas la nommer, membre de l'ONM, ne décolère pas. Pour cette ancienne combattante, les pouvoirs publics font du "forcing et dans le déni de justice". "Nous vivons dans cette cité depuis les années 80 et c'est l'ANP qui nous a cédé les terrains du fait que les résidents sont d'anciens officiers de l'ANP et des moudjahidine", a expliqué notre interlocutrice. Mme Ouared, sûre de son propos, soutient que ce sont des généraux qui en sont les bénéficiaires."En 1987, nous avons eu les clés des maisons, et à cette époque, il y avait déjà une décision indiquant que l'espace convoité est inconstructible, réservé pour des aires de loisirs", a-t-elle relaté. Selon elle, "ce sont des personnes influentes, voire des généraux qui veulent squatter les lieux". Notre interlocutrice a aussi révélé que les habitants de la résidence ont en leur possession un arrêté du wali disposant que sur les 15 hectares où sont érigées 158 villas, il est interdit de construire de nouvelles bâtisses. "De plus, le dernier plan de morcellement indique que l'espace en litige est un espace vert", a-t-elle noté. Pour cette octogénaire, il n'est pas normal qu'on "lui coupe" l'oxygène et qu'on détruise les aires de jeux des enfants et un stade de football, pour du béton. "Outre le fait qu'on nous prive du peu d'espace vert que nous avons, ils nous obligent à inhaler les poussières dégagées par le chantier et supporter les nuisances sonores dues aux travaux", s'est-elle indignée. Le P/APC que nous avons tenté de joindre pour avoir sa version des faits était injoignable tout au long de la journée. Son adjoint, présent sur les lieux, a refusé de s'exprimer, arguant qu'il n'est pas habilité à le faire. Affaire à suivre !D. S.




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