Les habitants dénoncent l'informel et l'insécurité

Une quarantaine d'hommes et quelques femmes ont procédé à  la fermeture de cette structure. Des drapeaux et des banderoles ont été suspendus sur les barreaux qui entourent le siège de la daïra. Sur ces supports, la souffrance des habitants est résumée. L'insécurité et la détérioration du cadre de vie semblent àªtre leurs préoccupations principales. Les protestataires crient leur détresse : «Batata, 3 kilos b 10», répètent-ils à  tue-tête. «C'est la ras-le bol. C'est indescriptible. Nous n'avons plus aucune dignité devant ces vendeurs illégaux qui squattent l'espace public et dictent leur loi avec arme blanche», désespère un père de famille.
Les vendeurs informels ont squatté une bonne partie des rues Saïd Yahiaoui et Ahmed Assas. Les autorités locales ont été saisies sur cette anarchie qui règne sur l'ensemble de la ville et les désagréments causés au quotidien, mais «en vain», disent les habitants. Un médecin, exerçant à  la polyclinique de la ville, s'indigne contre le silence des responsables locaux. «On ne peut même plus transporter des malades, souvent des personnes âgées. Aucune voiture ne peut atteindre le seuil de la clinique. C'est du jamais vu. Sommes-nous condamnés à  continuer à  vivre dans ces conditions inhumaines '», s'interroge le praticien brandissant une banderole. Les habitants dénoncent aussi la mesure prise par le commissaire installé récemment. «Au lieu de nous débarrasser de ce fléau, les responsables de la police ont préféré la fermeture, tout simplement, de la rue Yahiaoui, pour éviter de trop se casser la tête», accuse un protestataire, en montrant du doigt les nouveaux barreaux placés à  l'entrée de la daïra. «Nos responsables se protègent contre l'insécurité due à  l'informel, mais ne se soucient guère de nos enfants», a-t-il dit.