Les habitants de Trafi paralysent le front de mer

Ils protestent contre les odeurs nauséabondes qui se dégagent de cet oued et des ordures qui jonchent son lit.Les habitants de la cité Rouibah-Tahar, appelée localement Trafi, au nord de la ville, ont barré, dimanche, la route du front de mer Hocine-Bechikhi, au pont d'oued Essial, pour protester contre les odeurs nauséabondes qui se dégagent de cet oued et aussi des ordures qui jonchent son lit.
Cet oued est destiné à collecter les eaux pluviales pour les déverser dans la plage de la baie des Jeunes filles.
Or des constructions illicites réalisées depuis l'indépendance le long des deux rives de cet oued traversant la ville de Collo y rejettent leurs eaux usées.
Il est ainsi devenu une plaie béante qui a considérablement dégradé le cadre de vie des riverains, surtout les habitants de Trafi se trouvant à l'embouchure de l'oued.
Ces habitants souffrent aussi des crues durant l'hiver.
Les habitations ne cessent de souffrir d'inondations causant chaque fois des dégâts à leur mobilier sans qu'aucune solution ne soit trouvée à ce problème. Durant la saison estivale, les eaux usées sont bloquées pour ne pas se déverser dans la plage formant une mare géante d'eaux stagnantes où prolifèrent les moustiques.
Ce sont ces moustiques et les odeurs nauséabondes des eaux usées, outre les ordures, qui attisent la colère des riverains, d'autant que cet oued n'a pas été cette année nettoyé comme cela s'effectuait avant chaque début de saison estivale.
À signaler aussi que la station de relevage qui assurait la collecte des eaux usées de cet oued est en panne depuis des années.
Le chef de daïra, dont la résidence se trouve à une centaine de mètres de l'oued, souffre aussi de cette dégradation du cadre de vie.
Lors de son déplacement sur le lieu de la contestation, il a promis de lancer demain une grande opération de volontariat pour curer et nettoyer cet oued avec la participation des riverains. Suite à son annonce, les manifestants ont débloqué la route.
A. Boukarine