Les habitants de Remada à Sétif inquiets

Les habitants du village de Remada et des localités avoisinantes relevant territorialement de l'APC de Aïn Lahdjar, au sud du chef-lieu de la wilaya de Sétif, se plaignent de l'absence d'un rejet terminal des eaux usées. Cette situation insupportable, selon les habitants qui ont pris attache avec nous, est la cause d'odeurs nauséabondes dégagées par les canalisations découvertes. Pis, les nuisibles, dont les moustiques, enveniment la vie des riverains, notamment tout au long des rejets et font le décor de ce réseau non achevé."Nous avons peur pour nos enfants et pour nous aussi. Les moustiques et les odeurs nauséabondes constituent un véritable danger pour notre santé et celle de nos enfants", se plaint Mohamed, un habitant de Remada. De son côté, un représentant des habitants indique que le projet de transfert des eaux usées et des eaux pluviales de la localité, dont la réalisation a été entamée en 2011, n'a jamais été achevé. "Le projet fait du surplace. Nous ne comprenons pas pourquoi dix ans après le lancement des travaux de ce projet tant attendu par la population, il est toujours à l'arrêt", se demande Abdelkarim, un habitant de Remada. Les correspondances adressées par les représentants des habitants des localités concernées par ledit projet, aux différents responsables, dont le président de l'APC de Aïn Lahdjar, sont restées lettre morte et le chantier n'a pas avancé d'un iota.
La souffrance des habitants s'accentue avec chaque goutte de pluie qui tombe. Il est à noter que selon des habitants, le directeur des ressources en eau de la wilaya de Sétif a indiqué que ce problème a été soulevé plusieurs fois par le biais de correspondances. Cependant, la solution nécessite la programmation d'un projet de réalisation d'une station d'épuration au niveau de la région. Les services de la direction de l'hydraulique attendent, selon les mêmes sources, la mobilisation d'une enveloppe financière estimée à 25 milliards de centimes.
En attendant, les habitants des localités précitées sont appelés à prendre leur mal en patience et attendre l'élection de la prochaine assemblée populaire communale qui pourrait booster la concrétisation du projet, pour enfin mettre fin au calvaire qu'endure la population de la région.

Faouzi Senoussaoui