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Les habitants de Larbaâ dénoncent les méfaits sur la santé



Depuis 2012, les riverains ne cessent d'attirer l'attention des autorités sur les émanations de gaz toxiques qui ont eu des effets sur leurs cultures et leurs bêtes.Des habitants de la localité de Larbaâ, dans la commune de Chekfa, ont observé jeudi dernier un sit-in de protestation devant le siège de l'APC. Cette action fait suite au blocage de la route menant vers les stations de concassage et d'enrobage pour les camions de transport des agrégats et du bitume qui dure depuis plus d'une dizaine de jours, ayant conduit à l'arrestation de deux personnes, condamnées à respectivement 4 et 2 mois de prison.
En fait, c'est un problème qui dure depuis 2012, soit juste après l'installation de cette station d'enrobage installée à Aftis, à moins de 2 km de Larbaâ et que les protestataires dénoncent des méfaits comme «les émissions de produits toxiques à l'instar des hydrocarbures aromatiques polycycliques, les odeurs de bitume, le bruit et le dépôt de poussières qui ont, disent-ils un impact sur les cultures et les animaux».
La station d'enrobage n'est pas la seule, puisque les habitants de Larbaâ que nous avons rencontrés soutiennent que même la station de concassage, installée dans le même périmètre, impacte négativement leur quotidien à cause des poussières et des détonations, dont ils suspectent des effets sur les constructions.
Situées à quelques kilomètres, en suivant le cours de l'oued, les deux stations sont suspectées par des habitants rencontrés près du siège de l'APC, d'être à l'origine, comme le soutiendra Hassan, de la perte de plus de 200 ruches d'une dizaine d'apiculteurs, alors que Fouzi, éleveur de caprins, s'interrogera sur la mort d'une vingtaine de chèvres.
Arborant plusieurs écriteaux, on pouvait lire sur l'un d'eux: «Nous demandons l'intervention des autorités locales pour régler les problèmes de santé du citoyen occasionnés par le bitume». Une autre pancarte portait une liste de revendications demandant «la libération des jeunes emprisonnés» et «l'ouverture d'une enquête sur les effets de ces installations».
Le président de l'APC, Salim Bougherira, que nous avons rencontré, nous dira que deux rencontres ayant réuni le propriétaire des deux stations et des représentants des habitants ont été organisées et allaient même aboutir, n'étaient les surenchères d'une personne.
Parmi les points discutés, le P/APC nous citera des analyses d'échantillons du cours d'eau, en amont et en aval, l'invitation des services de l'agriculture pour constater les effets sur les vergers et la situation des abeilles, alors que ceux des mines seraient invités à analyser la qualité de l'air, et enfin ceux de la construction pour étudier l'origine des dégâts dans les habitations.
Malheureusement, l'accord n'a pas été finalisé. C'est dire que d'une manière ou d'une autre, la balle est dans le camp des autorités locales pour prendre en charge ce problème et que les conclusions des analyses et constatations soient établies sur des bases scientifiques.


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