Les habitants de la localité de Souagui intrigués

D'habitude, ils sont déjà aux champs occupés par les travaux agricoles, mais ce jour-là, ils ont été empêchés par une nouvelle, captée la veille au niveau de plusieurs médias, par laquelle on désigne leur localité pour recevoir la dépouille mortelle de Mohamed Merah. Ils sont intrigués par l'annonce dont personne n'a demandé leur avis, car considérant que cette affaire franco-française, qui s'est produite à  des milliers de kilomètres de chez eux, ne les concerne ni de près ni de loin, étant donné que le défunt accusé, qui est né en France, de nationalité française et formé dans les écoles françaises, a commis des actes criminels. Aujourd'hui, si son père, qui a choisi son camp à  l'indépendance de l'Algérie, veut l'enterrer dans son patelin d'origine, qu'il le fasse sans tambour battant, loin des projecteurs des chaînes de télévision étrangères qui sont intentionnées pour exploiter ces funérailles à  de bons escients politiques, dont certains leaders veulent tirer les marrons du feu lors de la présidentielle française.  Quant à  la population locale, préoccupée par le quotidien, qui a du mal à  s'intéresser à  la politique du pays encore moins à  celle d'outre-mer,  rejette en bloc le revers de la médaille de cette affaire concoctée dans le flou absolu des antichambres des services spéciaux.