Les habitants de la cité Sidi M'hamed bloquent la route

Ils exigent le départ du wali délégué de Bab Ezzouar et la restitution de leurs lots de terrain qu'ils ont obtenus en 1995 mais auxquels ils n'ont jamais eu accès. «Le wali délégué a refusé de nous recevoir ce matin (hier, ndlr)», explique un habitant protestataire indigné par le ton «méprisant» du wali délégué. «Ce n'est pas la première fois qu'ils nous intimident et humilient de cette façon. Ils nous traitent comme des citoyens de seconde zone», ont affirmé les jeunes révoltés. Cagoulés, les jeunes, la vingtaine à  peine entamée pour une grande partie, sont décidés à  faire entendre leur voix. «Nous exigeons de voir le wali pour avoir des explications», ont-ils répété.
La raison de cette colère subite remonte à  plus de 15 ans. «Nous avons eu des décisions d'affectation de terrain du côté de l'université (USTHB), mais nous n'avons jamais eu le droit d'approcher ce site. Nous avons appris ensuite que les terrains ont été détournés au profit d'entités privées», ont-ils accusé. «Nous avons tenté une action en justice pour la récupération de ces terrains. Bien que le verdict de la Cour suprême ait été en notre faveur, la décision n'a jamais été appliquée», précise-t-on également. «Aucune solution ne nous a été donnée alors que nous sommes les propriétaires légaux de ces terrains», précisent les habitants.