Algérie

Les habitants de la Cité Salem de Sidi Bel-Abbès s’opposent au projet


Un hammam à la place d’un espace vert Depuis quelques jours, c’est un véritable appel à la mobilisation qui est lancé à Haï Salem pour la défense d’un espace vert ayant fait l’objet d’une rétrocession par l’administration, au profit d’un acquéreur privé, pour la construction d’un... bain maure. Les habitants de cette Cité, située dans le prolongement du faubourg Gambetta au nord-est de la ville de Sidi Bel-Abbès, s’insurgent surtout contre le fait que cette modeste placette de 300 mètres carrés, plantée d’arbres et de plantes ornementales, et servant occasionnellement d’aire de jeux aux enfants du quartier, soit appelée à disparaître à jamais avec les travaux de fondation qui viennent d’être entamés sur le site par une personne qui en aurait fait, semble-t-il, directement l’achat auprès de son premier bénéficiaire. Dans une requête adressée au président de l’APC de Sidi Bel-Abbès, et dont une copie est parvenue hier à la Maison de la presse, les protestataires ne cachent pas leur détermination à mettre tout en œuvre pour continuer à préserver cette toute petite tache verte noyée dans l’océan d’acier et de béton qu’est devenue aujourd’hui la ville de Sidi Bel-Abbès. Comme ils ne manqueront pas également, dans la même correspondance, de s’interroger sur les tenants et aboutissants de cette transaction commerciale qui vient de s’opérer autour de l’espace vert en question et, ce faisant, permettre au nouvel acquéreur de «contourner subtilement la réglementation» pour relancer à nouveau le projet alors que celui-ci était suspendu à la stricte application d’une mesure d’opposition engagée déjà, depuis le mois d’octobre 2002, par les habitants de la Cité Salem. Les signataires de la requête estiment que si le projet de construction d’un bain maure venait à aboutir, il risquerait non seulement de priver les habitants d’un espace de verdure mais de sanctionner tout particulièrement les enfants qui se verraient ainsi confisquer la seule aire de jeux du quartier qui mérite tout au moins d’être aménagée et équipée pour ce faire par la municipalité locale. Poursuivant leur argumentaire, ils tiendront à faire observer que l’ouvrage projeté est à même de porter un préjudice énorme à la Cité avec la dégradation du cadre de vie consécutivement au rétrécissement des espaces communs extérieurs réservés à la végétation en milieu urbain. Pour prouver le bien-fondé de leur démarche, les auteurs de la requête persistent à dire que «lors de la réception de la Cité, au début des années 80, comme indiqué d’ailleurs sur le plan initial, le terrain en question était destiné à être aménagé en espace vert et en aire de jeux pour les enfants du quartier... «C’est pourquoi, soulignent-ils, nous sommes en droit d’attirer l’attention des services compétents sur l’inopportunité du projet en question qui s’inscrit en porte à faux avec toutes les assurances données jusque-là, notamment lors des multiples séminaires organisés à Sidi Bel-Abbès, quant à la préservation des espaces verts et l’amélioration du cadre de vie des citoyens...»
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