Algérie

Les habitants de la cité Maâmar bloquent la RN 25



Les protestataires exigent le relogement, dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire, des résidents de cette cité appelée à être rasée.Les habitants de la cité coloniale Maâmar, à 7 km à l'est de la ville de Draâ El-Mizan, au sud de Tizi Ouzou, ont bloqué, hier matin, la RN 25 entre Draâ El-Mizan et Tizi Ouzou dans les deux sens. Aucun véhicule n'est autorisé à prendre cet important axe routier qui relie la wilaya de Tizi Ouzou aux wilayas de l'est du pays à l'exception des ambulances. En effet, ces protestataires ont recouru à cette ultime action radicale après avoir usé tous les autres recours pour exiger leur relogement immédiat d'autant plus que 76 logements leur ont été attribués dans le programme des 1000 logements sociaux locatifs du site Cosider sur la RN 30 vers Boghni dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire, en vue de raser cette cité coloniale. "Nous ne pouvons plus attendre, car nos conditions de vie dans notre cité sont intenables.
Comment se fait-il que les premiers bénéficiaires de logements dans le site Cosider y ont habité depuis déjà une année alors que le lot où sont localisés nos logements n'est pas encore pris en charge '", s'interroge, dépité, un membre du collectif d'habitants de la cité. Les protestataires interpellent les autorités sur la lenteur des travaux d'aménagement qui sont au ralenti et le raccordement de ces logements aux divers réseaux. "À chaque fois que nous réclamons notre relogement, nous n'avons eu droit qu'à des promesses. Nous craignons de passer un autre hiver sous ces habitations vétustes qui risquent de nous emporter. Notre situation est inextricable", a souligné un autre intervenant.
Ils attendent des délais détaillés au sujet de leur relogement. "Nous ne quitterons pas les lieux si des délais bien définis avec des dates précises ne nous seront pas donnés par écrit", ont-ils clamé unanimement. Cet axe routier risque encore d'être fermé par les habitants du village Maâmar, qui, d'ailleurs, allaient, eux aussi, recourir ce jour même à une action de protestation similaire. Les associations et le comité de village de Maâmar, une grappe de plusieurs hameaux, ont affiché un appel à la protestation pour hier. Apparemment, celui-ci a été suspendu pour qu'il n'y ait pas de confusion avec l'action menée par leurs voisins de la cité précaire sise aux abords de la RN 25.
Dans cet appel signé par l'association de l'école primaire Bousbaine, le comité de village Ighil El- Madjène et le comité de village Maâmar, daté du six juillet, il est demandé aux autorités locales de prendre en charge les projets bénéficiés par cette grappe de villages dont certains sont à l'arrêt et d'autres non lancés. Ils citent, entre autres, les travaux d'aménagement de l'école du village, la reprise des travaux d'aménagement de la source Thala-Maâmar, arrêtés à peine après avoir été lancés, le dallage de la piste Ighil Bourthane, la mise en service du gaz naturel dans tout le village, la prise en charge de la salle de soins qui est très importante pour ce village, car les malades sont contraints de se déplacer jusqu'à Draâ El-Mizan même pour une injection, le curage de l'oued qui menace la santé de la population et la nécessité extrême d'un nouveau transformateur électrique, car une grande partie du village souffre d'interminables chutes de tension. En tout cas, c'est la grogne dans plusieurs villages de la daïra où l'eau n'y arrive pas à cause des restrictions drastiques décidées par les services concernés. Ce n'est que le début de l'été, et c'est déjà la grogne.

O. Ghilès


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