Algérie

Les habitants de la cité Boucekine montent au créneau



Des villas et des promotions immobilières ont été érigées sur des terrains qui étaient censés être exploités comme espaces verts et de détente de la cité, selon les anciens plans, affirment les protestataires, qui dénoncent un massacre urbanistique.Cela fait des années que les habitants de la cité Boucekine, au nord de la ville de Sétif, sise à quelques minutes du siège de la wilaya, dénoncent la situation de leur cité, dont l'état des routes, l'éclairage public par endroits et l'absence d'établissements scolaires, notamment une école primaire pour leurs enfants, en vain. La semaine dernière, des représentants des habitants se sont rassemblés devant le siège de l'APC pour faire entendre leur voix. "Nous avons adressé des dizaines de correspondances aux différents responsables de la wilaya, de la daïra et de l'APC pour prendre en considération nos revendications et améliorer un tant soit peu notre cadre de vie, mais nous n'avons jamais eu de réponse", nous dira Salah, un représentant des habitants de la cité des 269 lots, qui, depuis 2016, dénoncent la densification au niveau des différents lotissements de la cité, au point où toute opération de réalisation d'équipements publics a été compromise.
Dans une correspondance en date du 19 juin 2016, adressée au maire, les habitants ont demandé, à travers l'association de quartier, d'arrêter la densification anarchique et non étudiée des différents lotissements. Documents et plans à l'appui, les opérations de changement qui datent d'une dizaine d'années s'apparentent à un massacre urbanistique. "Des coopérateurs ont procédé à l'élimination d'espaces dédiés aux installations d'utilité publique et espaces verts pour les remplacer par des lots de terrain vendus au prix fort, afin d'y ériger des villas et des promotions immobilières, souvent sans respecter les règles urbanistiques de base, au point où certains quartiers de la cité ressemblent à des bidonvilles. Les plans d'occupation du sol initialement approuvés par ladite Assemblée ont ainsi été bafoués.
Actuellement, nous n'avons aucun équipement d'utilité publique", dira le président de l'association El-Moustaqbel dans sa correspondance. Une virée dans la cité fait apparaître le massacre qui inquiète davantage les occupants. Ni école primaire ni CEM, et parler d'un lycée, d'un centre de santé ou d'une antenne administrative est une chimère. Par ailleurs, pour les autres équipements, les habitants sont obligés de parcourir des kilomètres. Des élèves de six ans sont obligés de parcourir plusieurs kilomètres pour rejoindre le seul établissement (école Mohamed-Tebbib), qui enregistre une grande surcharge. Dans une lettre adressée le 25 octobre 2018 au président de l'Assemblée sortante, ils ont réitéré leur refus à la décision de réalisation d'une école primaire loin de la cité. Le projet est toujours en suspens.
Par ailleurs, l'autre problème qui taraude l'esprit des habitants est l'état catastrophique des routes à l'intérieur de la cité, qui existe depuis une dizaine d'années. Impraticables, les rues de la cité sont dans un état qui n'honore guère la ville de Sétif et ses responsables et constitue un danger et pour les automobilistes et pour les piétons. Les responsables de l'APC sont encore une fois interpellés pour mettre fin au calvaire des habitants et se pencher davantage sur les problèmes de la cité.

FAOUZI SENOUSSAOUI


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