Les habitants de la cité Bordj en colère : L'ADE à l'index
Loin d'entrevoir la gravité du danger qui planait sur eux et qui aurait conduit à une situation de crise sanitaire tragique si l'eau contaminée avait été effectivement consommée, ils ont sommé manu militari cet organisme de désobstruer la conduite principale d'alimentation en eau « potable ». Tous les efforts de l'ADE pour convaincre de l'immensité de la menace sont restés vains, car les habitants de ce quartier mettaient inconditionnellement l'accent sur uniquement un retour immédiat de l'eau, quelles que soient les conséquences qui s'ensuivraient. Le directeur d'unité a dû mobiliser une équipe jusqu'à une heure tardive, afin de procéder à la réparation de l'incident, non sans avoir fait prendre la précaution d'isoler cette cross connexion par ce qu'on appelle une plaque pleine. Par ailleurs, la voirie et les réseaux divers (VRD) de ce quartier séculaire, anciennement dénommé « L'graba », ce qui en dit long sur son coefficient de vétusté, sont tels, qu'il est devenu urgent de songer à sa réhabilitation. Les rues sont étroites et ne permettent qu'à de rares endroits de circuler en voiture, ce qui a d'ailleurs posé un énorme problème à l'ADE équipée de gros camions pour intervenir promptement. Seules des constructions en façade sauvent quelque peu l'apparence. Inutile de parler de l'éclairage public, inexistant dans la majorité des ruelles de ce quartier, ce qui ne favorise guère la sécurité des biens et des personnes. L'assainissement des eaux usées n'existe presque pas et les foyers se désengorgent à l'ancienne, ce qui explique ladite cross connexion ! Voilà un cas par excellence qui s'inscrit dans le chapitre 721, lequel fait 2,65 milliards de dinars.
Posté Le : 07/07/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Abdelkader Zighem
Source : www.elwatan.com