Algérie

Les habitants de l'ex-camp colonial dans l'expectative Jijel



Les habitants de l'ex-camp colonial dans l'expectative Jijel

Depuis qu'ils ont bloqué le siège de l'APC de Sidi Marouf, au début de l'année en cours, pour revendiquer leur droit à un logement décent, les habitants de la localité de Boulahmam, un bourg rural de 500 âmes, sont toujours dans attente d'une solution à leurs préoccupations.Et c'est toujours le sempiternel problème de l'acquisition du certificat de possession qui les bloque dans cette démarche. «Les services des forêts refusent que ceux concernés nous délivrent ce certificat qui nous ouvre droit au permis de construire, ils considèrent d'ailleurs que tout le périmètre de la localité leur appartient et là où on empiète, ils nous balancent les mêmes arguments pour brandir leur veto», affirment-ils. Le hic, se lamente-t-on, est qu'il n'y a aucune autre alternative pour résoudre ce problème. «Les 40 logements qui nous étaient destinés ont été détournés et distribués dans le cadre du logement social à d'autres bénéficiaires à Sidi Marouf», assurent les mêmes interlocuteurs. Et pourtant, le relief plus ou moins plat de cette bourgade lui confère la possibilité de voir émerger un village plus prospère.
«Qu'on nous accorde le droit de construire nos maisons, le reste, c'est à nous de l'organiser même si nous avons besoin de quelques commodités pour améliorer nos conditions de vie», soutient un membre de l'association créée pour servir d'interlocuteur avec les responsables locaux. La plaie de cette petite localité demeure, néanmoins, un camp datant de l'époque coloniale. «C'est une honte, ce camp, connu de tous, est un malheur pour les familles qui y vivent», s'indigne-t-on. Et pourtant, elles sont une cinquantaine à s'abriter sous des toits délabrés et des murs fissurés depuis de l'indépendance. Le combat de l'association porte justement sur l'éradication de ce tristement célèbre camp pour permettre à ces familles et d'autres de bénéficier de logements plus décents.
Le P/APC de Sidi Marouf reconnaît que les habitants de cette bourgade occupent un terrain qui relève du domaine cadastral, ce qui leur permet, précise-t-il, de régulariser leur situation avec le service concerné. Pour les occupants du camp colonial, la solution à leurs préoccupations risque de prendre encore du temps, faute d'un cadre juridique précis de cette cité. Le P/APC, qui ne conteste pas le droit à un logement aux habitants de ces baraques, ne donne, cependant, pas de solution précise à cet imbroglio.




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