Algérie

Les habitants de hay Ali El-Medah à Oran attendent toujours Ils revendiquent le réseau AEP et la régularisation foncière



«Pourquoi refuse-t-on l'application des décisions des pouvoirs publics ' Sommes-nous des laissés-pour-compte ou tout simplement des citoyens de seconde zone qu'on s'apprête à chasser des maisons où ils sont nés depuis quarante ans pour certains '», s'indignent les habitants de haï El-Meddah. Ils n'arrivent pas à comprendre pourquoi l'administration communale refuse l'application de la loi 08-15 relative à la régularisation foncière pour tous les occupants de sites, installés avant 2008. Ces derniers qui ont entamé un mouvement de protestation depuis près de deux semaines ont donné, jeudi, un tour de vis à leur action. En effet, s'étant contentés depuis le début d'organiser des rassemblements devant le rond-point de l'EHU 1er-Novembre, jeudi, ils ont fermé la route reliant la cité Djamel Eddine au rond-point de hay Essabah.
Cette action s'est déroulée dans le calme et les éléments de la gendarmerie, dépêchés sur les lieux, n'ont pas eu à user de la force pour disperser les manifestants qui ont libéré la circulation sur cette artère importante qui relie le centre-ville d'Oran à la banlieue est du chef-lieu de wilaya.
Les habitants de ce hameau, constitué autour d'une ferme créée durant les années soixante dans le cadre de la loi instituant les domaines autogérés, revendiquent le raccordement de leurs habitations au réseau d'AEP et la régularisation foncière au même titre que d'autres ensembles immobiliers de la wilaya et ce conformément aux dispositions de la loi 08-15 relative à la régularisation foncière pour tous les occupants installés avant 2008.
«Cette loi nous concerne du moment que la plupart d'entre nous sont nés ici à l'époque de l'autogestion», font-ils remarquer. «D'autres sites sont en voie de régularisation et situés pourtant à quelques encablures et sur le même POS.
Comment se fait-il que des demandes ont été acceptées par les services concernés alors que les nôtres n'ont pas été prises en considération ' Est-ce que cela veut dire qu'on veut nous mettre devant le fait accompli pour nous considérer comme des indus occupants d'un site promis à l'éradication '», affirment les habitants inquiets et surtout déterminés à défendre «leur droit à une régularisation et à disposer de l'eau potable».
Les habitants de ce site, et pour affirmer ce qu'ils qualifient «de dysfonctionnement et surtout d'écart entre la volonté des pouvoirs publics de régler les problèmes du citoyen dans le cadre d'un dialogue serein et les atermoiements de l'administration locale», ont brandi une banderole qui résume toute leur colère : «Les administrations locales, cimetière des décisions des pouvoirs publics». Enfin, ils promettent de revenir, à la charge, dans les prochains jours avec «des actions plus musclées si leurs deux revendications ne sont
pas satisfaites».


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