Les habitants de Haï Khemisti II perdent espoir

Des fosses septiques en... 2008 Haï khemisti II, un ensemble de coopératives immobilières dont les habitants se trouvent confrontés depuis plus d’une quinzaine d’années à de multiples contraintes ralentissant toute tentative de développement de cette zone dépourvue d’AEP et de réseau d’évacuation des eaux usées… Ces habitants se di-sent livrés à eux-mêmes après qu’il a été décidé que les coopératives immobilières doivent se prendre en charge, alors qu’au moment de l’établissement des statuts et le paiement des droits, la viabilisation des terrains était comprise. Ce qui crée actuellement un réel litige pour toutes les coopératives immobilières. Comme le précise un des interlocuteurs qui fait remarquer que certaines coopératives ont eu le privilège de voir leur voie d’accès goudronnée et les réseaux divers achevés. Ce que nous confirme l’actuel secrétaire général de la mairie de Bir El-Djir qui, après lui avoir exposé les déficits et anomalies dans lesquels se débattent les habitants de Haï Khemisti II, situé au pôle Est de la ville d’Oran, face au quatrième périphérique qui relie Canastel à Sidi El Bachir, précisera que le secteur urbain ne prend en charge que les lotissements ou les logements sociaux. Selon notre interlocuteur, il est prévu dans un avenir non encore déterminé une séance de travail avec les services de la wilaya pour mettre en place un montage financier entre les coopérateurs avec un montant symbolique, d’une part, et les parties étatiques avec un complément financier plus important à même de permettre de finir les parties VRD (voirie et réseaux divers). Cela étant, et pour revenir aux multiples tracasseries auxquelles font face ces habitants, il y a d’abord le problème crucial de l’AEP (alimentation en eau potable), ce qui contraint l’ensemble des habitants à s’approvisionner chez les colporteurs d’eau qui, connaissant le problème, se permettent d’augmenter à leur guise le prix de la citerne qui est maintenant cédée à 1.200 dinars. Encore faut-il espérer que l’eau vendue ne soit pas douteuse! L’autre problème qui relève de la Santé publique concerne les fosses septiques dont l’éradication avait fait l’objet de nombreux discours et annonces restés sans suite. Devant chaque construction, à Haï khemisti II, se trouve une fosse septique, et ce, depuis plus d’une quinzaine d’années. Et là, il est inutile d’être grand clerc pour savoir les conséquences que cela suppose sur le sol et le milieu souterrain immédiat. Certains habitants se trouvent contraints de curer leurs fosses très souvent. Des correspondances ont été adressées par l’Association pour la promotion et le développement de la wilaya d’Oran aux différents services, notamment ceux de l’APC de Bir El-Djir, aux services de l’hydraulique ainsi qu’au Chef de daïra. «Toutes ces correspondances sont restées sans suite», explique-t-on. M. Abdelkader, un des riverains, évoquera, lui, l’insécurité qui règne dans le secteur avec en mémoire l’agression traumatisante de sa fille. Une femme et sa fille ont, elles, été agressées en début d’après-midi. Ceci pour dire que l’insécurité y accentue le malaise existant à Haï Khemisti II. Par ailleurs, et pour une urgence médicale, les habitants doivent se rendre vers le centre de Canastel qui se trouve tout de même à une bonne trotte de ces lieux. Un problème pour ceux qui n’ont pas de véhicule du fait que le transport (un problème de plus) n’est pas assuré dans ce secteur. La ligne 61 ne s’arrêtant pas sur ce tronçon du quatrième périphérique. Les membres de l’association en question activent pour le bien de tous les habitants et lancent un appel urgent en direction des autorités locales pour tenter d’améliorer les conditions contraignantes dan lesquelles se débattent depuis très longtemps les habitants de Haï Khemisti II. Zitouni M.