Algérie

Les habitants de Debba réclament leur part de développement



Les habitants de Debba réclament leur part de développement
Debba semble surgir d'un monde où le temps s'est subitement arrêté pour enfanter un hameau n'ayant connu aucun développement social, 50 années après l'indépendance. Le douar survit en sombrant encore d'une détresse à une autre et subsiste de privation en privation.L'eau ne n'est livrée qu'une fois par semaine, elle coûte 600 DA la citerne, le gaz butane se fait rare et est cédé à 300 DA aux plus chanceux, et l'électricité n'a pas bénéficier, malheureusement, à tous les foyers du douar, elle se transmet toujours de voisin en voisin et de câble en câble. Debba est un douar de 300 âmes survivant désespérément d'une attente à l'autre, il relève de la commune d'Aïn Rahma distant de trente kilomètres, qui semble presque l'ignorer, de par l'absence effroyable de toute structure sociale. Seule une route n'ayant pu être revêtue depuis sa création à ce jour, continue de le rattacher au reste du monde et à la commune d'Aïn Rahma, unique proche localité qui demeure accessible aux habitants de ce bout de monde, mais à fort prix. Les malheureux citoyens parviennent à se rendre difficilement et chèrement à bord de véhicules «clandestins», seul moyen de transport desservant le bourg et leur permettant de s'approvisionner en produits alimentaires et surtout de se soigner. Le douar manque de tout, le train du développement paraît le déserter depuis l'indépendance, le sous-développement le tenaille de bout en bout, aucune structure sociale n'existe, la pauvreté et l'oisiveté se partagent le douar. Les jeunes ne savent pas où aller et se plaignent affreusement du manque d'un lieu de rencontre. Beaucoup d'autres sont contraints de subir les affres de la soif en attente du passage de la prochaine citerne. Certains autres, dans le dénuement, la quémandent de foyer en foyer.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)