Le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, n'a pas eu le temps de savourer sa «satisfaction» de la toute nouvelle opération de relogement entamée lundi dernier, qui a bénéficié à 1400 familles occupant les environs du projet de barrage de Douéra.Des protestations autour du relogement ont repris dès le début de la semaine, cette fois à Climat de France, relevant de la commune de Oued Koreiche, un des quartiers précaires de la capitale. D'après Abdelatif Mehdi, l'un des huit délégués du mouvement de protestation et résidant sur une terrasse depuis 18 ans, 600 familles occupant les toits et les caves sont concernées. «Nous revendiquons notre droit au relogement et nous appelons les autorités à nous inclure dans les prochaines listes de bénéficiaires. Nous avons été reçus par le wali délégué de Bab El Oued, mardi dernier, qui nous a avoué son impuissance à trouver une solution au problème», affirme Abdelatif, 48 ans et père de trois enfants.Pour se faire entendre, les protestataires ont dû bloquer la rue Askri Ahcene au niveau du grand marché (Barreaux-Rouges) depuis dimanche dernier, une situation qui a mené aux affrontements avec les services de l'ordre, dépêchés mercredi pour tenter de la rouvrir. «Nos sommes pacifiques et nos actions l'étaient aussi. Mais nous n'avons pas pu s'en empêché après qu'un policier n'ait enlevé le drapeau national à l'un des protestataires pour le jeter à la poubelle», dénonce le même délégué.Plusieurs actions ont été initiées notamment devant la daïra de Bal El Oued et le siège de la commune de Oued Koriche. Mercredi passé, les délégués du mouvement ont rencontré la conseillère du wali qui leur a promis «d'être relogé avant 2015», espère Mourad, l'un des contestataires et père de trois enfants. «Le wali délégué déclare que Climat France a déjà bénéficié alors que seulement 600 familles ont été seulement relogées depuis l'indépendance, se plaigne un autre délégué. Il y a eu une seule opération qui a touché que 104 familles.»Alors qu'une rencontre est prévue avec le wali d'Alger, dimanche prochain, les habitants et les délégués «menacent et préviennent» les autorités locales. «Si nous ne trouvons pas de solutions immédiate, nous allons reprendre nos actions sur le terrain. Nous avons trop été marginalisés. Aujourd'hui, nous revendiquons à ce que nous soyons relogés avant la fin de cette année», insistent-ils. Hier soir, des affrontements ont eu lieu au Val d'Hydra par les habitants de cette cité qui refusent le relogement.
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Posté Le : 21/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Meziane Abane
Source : www.elwatan.com