Algérie

Les habitants de Boukhanéfis interpellent le DGSN



Les habitants de Boukhanéfis interpellent le DGSN
La commune de Boukhanéfis distante de 16 km de Sidi Bel-Abbès, en plus de sa vivacité urbanistique qu'elle a connue depuis l'indépendance, compte aussi quatre autres agglomérations qui ont à leur tour connu une extension loin d'être sans importance, entre autres, le quartier de Chabriere, la maison blanche, Khalidj et Ouled Bendida.Les fermes qui étaient habitées avant par une seule famille n'ont pas été épargnées par cette expansion, les jeunes issus des nouvelles générations de l'après-62 en majorité, se sont mariés et installés à leur tour avec leurs ascendants. Certaines fermes ne conservent maintenant que le nom, elles sont devenues des douars. La population s'est élargie et l'agitation est devenue plus répandue et imprévisible, encouragée par une absence de couverture sécuritaire suffisante. L'oued Mekerra qui s'étend sur plus de 10 km est devenu une cachette idéale à tous les vices, drogues, boissons alcoolisées, débauche... Les jeunes de chaque coin, en majorité chômeurs, n'ont aucune distraction, l'unique salle de sport, récemment construite, est squattée à des fins excentriques sans que l'autorité intervienne. Pourtant, à plusieurs reprises, des jeunes ont tenté par différents moyens de profiter des opportunités que peut procurer cette salle qui a coûté, une somme colossale pour subvenir aux attentes de toutes les disciplines sportives dans le but de sauver ces jeunes d'une dérive certaine, vainement. L'absence des autorités et l'indifférence des responsables à haut niveau compliquent davantage toutes les mesures dissuassives aux fins de sauver cette jeunesse et prévoir un climat plus propice à une vie décente et plus sécurisée. Le vol de logements est devenu monnaie courante. Pour le seul mois de Ramadhan passé, plus de 14 vols par effraction ont été opérés. Les habitants n'arrivent plus à sortir de leurs maisons. Les agressions sont devenues imprévisibles. Les jeunes en majorité désoeuvrés ont été recrutés dans cette pratique de gain facile devant une présence sécuritaire insuffisante. Une femme s'est fait agresser, une fois dans son domicile en plein jour alors que son mari était absent. Elle a été ligotée et terrorisée, la pauvre n'arrive pas à ce jour à s'en remettre. Et le crime crapuleux qui a secoué tout le village de cette jeune fille de 8 ans qui a été trouvée justement dans cet oued Mekerra, ainsi que le père de famille trouvé la semaine dernière sans vie jeté dans cette rivière et la liste est longue. La terreur règne dans la grande commune du Lion. Avant, l'on nous racontait, «c'était le Lion qui semait la terreur dans le village. Aujourd'hui, ce sont nos enfants». La population n'en peut plus et n'en veut plus de cette situation qui se développe dangereusement et sans prévision aux horizons à contre nature et complique le quotidien du citoyen. Le nombre des éléments de la brigade de gendarmerie, avec tous les efforts qu'ils fournissent pour le bien-être du citoyen, s'avère insuffisant. Il demeure le seul dispositif sécuritaire qui date depuis l'indépendance devant une population qui prend son large et se multiplie d'une année à l'autre. La couverture sécuritaire demeure aussi insuffisante et même impuissante. De ce fait, la population réitère son appel de détresse aux autorités, et d'emblée à M. Hamel, directeur général de la Sûreté nationale pour une création d'un commissariat de police afin de répondre aux normes sécuritaires nationales et/ou internationales de la population qui dépasse les 20 000 âmes et assurer un droit primordial aux citoyens.




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