Les habitants de Bouchama ne savent plus où donner de la tête

Les habitants du quartier Bouchama supérieur, de la rue des frères Biskri et ses environs qui jouxtent ce quartier, et de façon particulière les résidents, dont les habitations longent le ravin situé sous le pont Hach'houche, sont très remontés contre les services de l'hydraulique, la Seaco et la Mairie, pour le motif disent-ils, que voilà maintenant plusieurs mois, et malgré les promesses, ils tardent à concrétiser les engagements de travaux, auxquels ils ont promis après l'intervention du wali.
« Le problème qui nous touche le plus à cause de la canicule qui sévit, est la prolifération de moustiques, de rats et surtout de serpents qui menacent de pénétrer dans les appartements », nous a expliqué hier M. Bader Slimane, président de l'association « Dar El Amane » qui couvre cette circonscription faisant partie du secteur urbain de Bab-El-Kantara. « Nous sommes entrain de vivre un été d'enfer, a-t-il poursuivi. En plus des moustiques qui nous assaillent, des mauvaises odeurs venant du ravin, nous sommes attaqués par les rats et les serpents. Dernièrement, nous avons tué trois serpents de plus de trois mètres chacun, qui tentaient de pénétrer dans les appartements. En plus, les odeurs insupportables dégagées par les eaux sanitaires qui coulent dans le ravin, ont fini par provoquer des maladies chez les riverains. Et tous ces facteurs nous font vivre sur les nerfs. La population est à bout et menace de sortir dans la rue après l'Aid-El-Fitr, ou bien d'aller camper auprès des cabinets du wali et du maire ». Insistant beaucoup sur ces facteurs qui rendent leur situation insupportable, les membres de l'association ont cité également les problèmes d'amélioration urbaine, comme l'éclairage public et les trottoirs qui nécessitent une réfection totale, la réglementation de la circulation qui constitue un danger pour leurs enfants à cause des automobilistes, qui ne respectent jamais le code de la route et, circulent en sens interdit. Ils ont mis un accent particulier sur le problème de l'assainissement de l'oued en nous remettant un dossier comportant divers documents, dont des appels qu'ils ont lancé au Wali et au président d'APC en 2010 et 2011, ainsi que la copie d'un PV de réunion qu'ils ont tenue le 22 Mai 2011 au siège de l'APC avec les représentants de la commune, de la Seaco et de l'hydraulique. Dans ce document, les services précités se sont engagés à mener les opérations pour l'assainissement des eaux usées et pluviales, ainsi que pour la protection des berges du ravin et son aménagement.
Voulant en savoir plus sur ce dossier, nous avons entrepris différents contacts auprès des administrations concernées qui ont donné les résultats suivants : en ce qui concerne l'APC, le responsable de la communication, après avoir pris note des problèmes posés par les habitants, a promis de relancer les responsables concernés de la mairie en les invitant à respecter leurs engagements, et ce tout en signalant que le directeur technique étant en maladie de longue durée et celui des réalisations en congé de détente, ce sera immédiatement après les fêtes de l'Aid. Du coté de la Seaco, le chargé de communication a estimé que ce n'est pas dans les attributions de sa société de mener des opérations d'assainissement dans les oueds. « Nous avons réparé les fuites d'eau potable signalées dans ce quartier et procédé au curage des avaloirs. Le reste ne relève pas de notre compétence », a déclaré en effet M. Boughedda. Quant à la direction de l'hydraulique, nous n'avons pas réussi hier à joindre un de ses responsables pour nous éclairer à ce sujet. En ce qui concerne le volet aménagement urbain, M. Dridi, délégué du secteur urbain de Bab-El-Kantara, en poste depuis cinq mois environ, contacté hier également, a confirmé que les membres de cette association de quartier sont venus le voir, et il leur avait demandé un écrit exposant leurs problèmes. «De toute façon, a affirmé ce responsable, le programme d'aménagement urbain est un dossier centralisé et la majorité des secteurs, comme le nôtre, attendent de recevoir leurs sous-programmes pour entamer les travaux. J'espère que cela sera fait à la rentrée sociale», a-t-il conclu.