Algérie

Les habitants de Benfreha (oran) ferment la route qui mène vers le village Ils protestent contre les conditions de vie dans leur localité


Tôt le matin, des jeunes ont investi la rue et se sont dirigés vers la principale entrée de la commune qu'ils ont barricadée à l'aide d'objets hétéroclites.
Des pneus brûlés ont été également disposés sur la chaussée pour fermer toutes les voies d'accès. «Nous dénonçons l'indifférence des responsables locaux qui restent sourds à nos appels. Nous souffrons de coupures intempestives de courant électrique depuis plus d'un mois et on nous a promis l'installation d'un nouveau poste transformateur mais rien n'a été fait. Ils nous méprisent et ce comportement, nous le refusons, car nous sommes des citoyens à part entière», diront des jeunes rencontrés à l'entrée de la localité.
Ces derniers n'ont pas manqué de dénoncer ce qu'ils ont qualifié de véritable démission des responsables locaux. «Nous nous sommes plaints à plusieurs reprises des conditions de vie difficiles dans le village, mais sans susciter de réaction du maire ou de ses adjoints (...) La commune souffre d'un taux de chômage qui frise les 90%, mais cela ne les a pas poussés à trouver des solutions pour l'emploi. Ils ne se sont jamais souciés du bien-être de leurs électeurs», diront nos interlocuteurs.
Les habitants de cette localité s'étaient insurgés il y a quelques jours contre les nuisances causées par les émanations d'odeurs nauséabondes qui se dégagent du Centre d'enfouissement technique, ouvert depuis une année.
«Ils n'ont rien fait depuis la dernière réunion tenue avec les responsables du centre et le directeur de l'environnement de la wilaya. Un procès-verbal a bien sanctionné cette rencontre mais rien n'a été fait et nous continuons à souffrir des émanations nauséabondes de ce centre. Les bacs n'ont pas été vidangés et nous attendons toujours qu'ils respectent leurs engagements», feront remarquer des habitants qui se disent déterminés à ne pas libérer la voie publique.
«Nous en avons marre des promesses non tenues. Nous exigeons la présence du wali. Nous savons que ces élus ne peuvent maintenant rien faire pour nous. Nous sommes là, nous attendrons le temps qu'il faudra et nous ne libérerons pas l'accès au village», diront-ils. A l'heure où nous mettons sous presse, les barrages dressés à l'entrée du village étaient toujours en place sous le regard d'éléments de la gendarmerie nationale dépêchés sur les lieux pour parer à tout dérapage.
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