Des centaines de tonnes de déchets hospitaliers, hautement toxiques pour la santé (contaminant) s'entassent depuis plusieurs semaines, voire des mois, à l'intérieur du centre d'enfouissement technique du groupement d'Oran, à Hassi Bounif. Ces déchets médicaux composés de produits chimiques ou à risque infectieux (DASRI) doivent être incinérés, conformément aux normes internationales, sous les 72 heures maximum, mais ils s'accumulent depuis plusieurs mois à l'intérieur du CET, en raison d'une panne prolongée de l'incinérateur. La direction de l'EPIC chargée de la gestion des CET de la wilaya d'Oran est au courant de cette situation. La directrice de cet EPIC, que nous avons contactée par téléphone, affirme que la gestion de ces déchets ne dépend pas de ses services. Les déchets médicaux proviennent d'un établissement hospitalier de la ville qui est responsable de leur stockage et incinération. Une source confirmée confie que le volume des déchets hospitaliers entassés à l'intérieur du CET a atteint les 500 tonnes, tout en estimant que l'incinération de ces grandes quantités de déchets ne devrait rien régler. Bien au contraire, l'incinération devra régler un problème en créant un autre bien pire. L'incidence sur la santé de la proximité d'un incinérateur est prouvée. Il génère de nombreuses substances toxiques parmi lesquels les fameuses «dioxines» ainsi que les «furanes», des oxydes d'azote (NOx), du dioxyde de soufre (SO2) et des métaux lourds (mercure, plomb...).Des études épidémiologiques sur les dioxines ont révélé une modification notable du comportement intellectuel et moteur, que ce soit par une exposition pré ou postnatale. Les dioxines sont, également, responsables de dégradations du système immunitaire. Parmi les populations exposées, on a noté une légère augmentation de malformations congénitales, d'anomalies biologiques, d'atteintes thyroïdiennes et des perturbations du phénomène d'ovulation, sans compter les cancers. Les habitants des localités de Benfréha et Boufatis et leurs hameaux sont, d'ailleurs, en colère. Ils ne cessent de dénoncer l'incinération de ces déchets, hautement dangereux pour la santé et l'environnement.Il est à rappeler que les autorités locales avaient décidé au début 2013 sur fond d'une vive protestation des habitants des cités AADL la délocalisation de l'incinérateur en question vers le CET du groupement d'Oran.
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Posté Le : 13/10/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S M
Source : www.lequotidien-oran.com