Les habitants d'El-Hamma dénoncent leur marginalisation

La situation du village d'El-Hamma, chef-lieu de la commune d'El-K'sour situé à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, semble ne pas connaître de développement dans le sens tant souhaité par ses habitants. L'enclavement et les carences dans presque tous les domaines compliquent la vie de cette population rurale qui a été poussée à plusieurs reprises à protester en fermant le siège de l'APC pour plusieurs jours.L'aménagement urbain fait défaut. Selon les habitants, l'éclairage public, les travaux d'aménagement et d'entretien y font cruellement défaut. "Nous attendons que des mesures soient prises dans ce sens", disent-ils. Pourtant, les autorités locales avaient initié un important projet d'aménagement urbain et d'amélioration pour ce chef-lieu de la commune.
Pour protéger le village des crues des trois oueds qui le traversent, les habitants souhaitent que les responsables locaux construisent deux ponts au niveau d'El-Aïn et Gatara. Les habitants de la nouvelle cité des 80-Logements dénoncent eux aussi les risques de l'oued qui est tout près de leurs habitations. "Nous demandons un mur ou une clôture car le risque pour nos enfants est grand", disent les habitants qui demandent une enquête sur les réserves émises dans la réalisation de cette cité.
La pénurie d'eau potable dans cette localité demeure l'un des problèmes les plus lancinants et qui se pose avec le plus d'acuité. "Ce n'est pas le manque de sources d'eau mais les nouveaux travaux sur le réseau qui ont causé des perditions", disent les villageois qui réclament aussi le raccordement des nouvelles maisons aux réseaux d'électricité et du gaz.
Pour ce qui est de l'école primaire du village, les parents demandent une commission d'enquête sur l'état des salles de cours. "Cette école est un danger pour nos enfants", disent les villageois qui insistent sur la nécessité d'augmenter le nombre de salles ou de construire une autre école. Les jeunes de ce village sont en proie à l'ennui, car ils ne disposent pas d'espaces de loisirs.
Il n'y a aucun foyer de jeunes, ni terrains de proximité qui répondent aux normes. Ce qui laisse les fléaux sociaux et l'oisiveté planer sur la vie de cette frange de la société livrée à elle-même. "Toutes les promesses d'élargir le terrain actuel et de bien l'aménager sont restées sans suites", disent les jeunes. "On passe toutes nos journées entre la maison et le café du coin", tient à nous dire une jeune universitaire sans emploi. En attendant une réaction des autorités locales, les habitants promettent d'autres actions si rien n'est fait.

C. B.